Un rassemblement est organisé à Givors ce vendredi 17 janvier afin de rendre hommage à Samet Bozkurt, tué trois jours plus tôt. Sur place, l'émotion est vive. L’homme de 40 ans était très investi dans la vie de sa commune.
Environ 800 personnes se sont rassemblées dans les rues de Givors, près de Lyon, ce vendredi 17 janvier. Une marche blanche silencieuse a été organisée dans cette commune, en l’honneur de Samet Bozkurt, tué par balle trois jours plus tôt.
Des hommes, des femmes, des enfants, des grands-parents se sont retrouvés dans les rues de la commune de près de 21 000 habitants.
Tué par balle dans une rixe
Les faits remontent au 14 janvier. L’homme âgé de 40 ans a été abattu au cours d’une rixe devant un snack rue Jean-Ligonnet à Givors. La victime est décédée des suites de sa blessure au thorax peu après son arrivée à l’hôpital.
Le tireur présumé a été mis en examen. Une enquête est ouverte par le parquet de Lyon pour homicide volontaire. Elle est menée par le service interdépartemental de la police judiciaire.
"C'était un homme exceptionnel"
La voix tremblante et les larmes aux yeux, le frère de Samet s'est exprimé : "C'était un homme exceptionnel". Accompagné de ses autres frères et de sa belle-sœur, en tête de cortège, il tenait entre ses mains une pancarte, sur laquelle était inscrit "justice pour Samet".
"Je me souviens de notre enfance, de nos moments de rire, d’insouciance passés ensemble. Il était plus qu’un frère pour moi. Mon complice, mon meilleur ami, ma moitié, toujours prêt à m’encourager et à me protéger. Sa présence apportait chaleur et bonheur à notre famille", a-t-il annoncé dans son microphone à la foule réunie autour de lui.
"Même un chien, on ne peut pas le tuer", a-t-il fini par conclure, faisant référence au contexte encore méconnu de sa mort.
La communauté turque au chevet de la famille
Le jeune homme a sillonné les rues de la ville accompagné des membres de la communauté turque, pays dont il est originaire. “C’était un être cher, profondément engagé au sein de l’association”, publiait l’association culturelle turque de Givors quelques jours après sa mort.
“Nous devons nous lever devant toutes formes de violence et promouvoir la paix, la tolérance et la solidarité”, a affirmé Fide Yasin, secrétaire général de l’association culturelle turque de Givors, organisateur de la marche blanche.
“C’est ensemble que nous parviendrons à surmonter cette tragédie", a ajouté Fide Yasin. Le représentant a annoncé l'oganisation prochaine des funérailles, avec une communication à suivre sur les réseaux sociaux de l'association.
Le choc pour la commune
Son décès a suscité une vive émotion, au-delà de la communauté turque. Dans un communiqué, le maire de Givors Mohamed Boudjellaba a confié être "profondément ému et choqué par le décès d'un Grignerot, père de famille".
"Je condamne avec la plus grande fermeté cette violence inadmissible, inexcusable, qui a conduit à la mort d’un homme", a-t-il poursuivi.
La marche blanche doit se terminer sur les lieux du drame, rue Jean-Ligonnet.