En juillet 2022, un voleur présumé avait provoqué l'agression de trois policiers par une foule hostile dans le quartier de la Guillotière à Lyon. Activement recherché depuis, il a été interpellé et placé en détention le 13 mars 2023.
Avec AFP
Alors qu'ils tentaient d’interpeller un suspect de vol à l’arraché, trois policiers en civil avaient été lynchés par une foule de personnes dans le quartier de la Guillotière à Lyon le mercredi 20 juillet. Le principal suspect, le voleur, a été interpellé le 9 mars à Vénissieux, puis placé en garde à vue dans le cadre d'une affaire de vol de téléphone portable.
Âgé de 19 ans, l'homme en situation irrégulière, a été présenté lundi à l'audience des comparutions immédiates du tribunal judiciaire de Lyon pour "vol en réunion", "vol avec violence" et "rébellion". Il a été placé sous mandat de dépôt et écroué. Son procès pour "vol avec violence en récidive" est fixé au 13 avril 2023.
Une comparution pour vol et violences aggravées
Il doit être jugé pour un vol en réunion en flagrant délit commis jeudi dernier à Vénissieux, ainsi que pour le vol et les violences aggravées sur fonctionnaires de police.
Déjà condamné pour vol, l'individu était activement recherché: le 20 juillet 2022, trois policiers en civil l'avaient poursuivi après le vol à l'arraché d'un collier, dans une rue du quartier populaire du 7e arrondissement de Lyon.
Alors qu'ils l'avaient maîtrisé, les policiers avaient été violemment pris à partie par une foule hostile. Ils avaient reçu coups et projectiles. Deux policiers avaient été blessés et le suspect du vol avait pris la fuite.
La scène filmée
Une vidéo de cette scène de violences avait circulé sur les réseaux sociaux. L'affaire avait provoqué réactions politiques et polémiques, faisant du quartier de la Guillotière un sujet sécuritaire.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'était félicité de l'arrestation d'un premier suspect, sous le coup d'une obligation de quitter le territoire (OQTF).
Une fois ce suspect mis hors de cause, il avait écrit, dans un second tweet: "En lien avec les événements ou non, connu pour de nombreuses mises en cause (...), cet individu n'a rien à faire dans notre pays".
Trois individus sont finalement mis en examen dans l'instruction judiciaire ouverte après cette scène de violences et clôturée le 22 février dernier.
Contacté par l'AFP, l'avocat des policiers constitués partie civile, Me Laurent Bohé, se "félicite" de cette dernière interpellation. "Les policiers sont soulagés d'apprendre que cet individu est interpellé. L'affaire va pouvoir être complètement et sereinement examinée par les juges" a-t-il dit.