Installé depuis janvier 2018 à St Bonnet-de-Mure, le premier radar-piéton livre ses enseignements. Les automobilistes se sont assagis, mais pas tous. Il ne s'agit là que d'un radar pédagogique qui doit apprendre à céder le passage. Mais à terme, le refus de priorité aux piétons coûtera cher.
C'est un radar "pédagogique". Un radar qui ne verbalise pas - du moins, pas encore- mais qui doit inciter les automobilistes à céder le passage aux piétons. L'expérimentation de ce premier dispositif à St Bonnet-de-Mure livre ses premiers résultats. Les voitures ralentissent à l'approche du radar piéton, sauf exception.
Le radar est installé depuis le 11 janvier 2018 dans la traversée du village sur un axe très passant, la départementale RD306, qui voit passer 22 000 véhicules par jour. Et à ce jour, il enregistre une réduction significative des comportements à risques. Pour une raison bien simple, la juxtaposition de toutes ces caméras à l'approche du passage protégé laisse croire qu'il s'agit là d'un radar de vitesse. Or, pas du tout.
Le système baptisé "Stopcam" et développé par la société lyonnaise AFSR n'est pas là pour mesurer la vitesse mais pour relever la plaque d'immatriculation des véhicules qui refuseraient la priorité aux piétons qui s'engagent sur la chaussée.
La réglementation en vigueur actuellement n'autorise pas encore de verbalisation. Mais demain peut être. A terme, cette infraction coûtera quatre points en moins sur le permis de conduire et 135 euros d'amende.
Le maire de St Bonnet-de-Mure envisage l'installation d'un deuxième radar-piéton à proximité d'une école pour sécuriser davantage encore la traversée de cette départementale, où subsistent encore des attitudes dangereuses au volant.