C'est un clip tourné par un rappeur marseillais ... à Vénissieux le 1er février dernier. Il avait donné lieu à un rassemblement de plusieurs centaines de jeunes, dont de nombreux enfants, et des échaufourées avec la police. Sur Youtube, la vidéo dépasse désormais le million de vues.
C'est un hymne au "zbeul", comprenez "au bazar". Un clip tourné illégalement le 1er février aux Minguettes par le rappeur marseillais Elams, qui a produit sur place l'effet escompté (le bazar) et ... qui totalise plus d'un million de vues sur Youtube.
A l'origine, c'est un tournage "sauvage" pour lequel un rendez-vous avait été lancé sur les réseaux sociaux, sans en référer à la préfecture -comme la loi y oblige tout organisateur d'événement public-. Plusieurs centaines de jeunes ont répondu présent, la plupart mineurs, et ce qui devait arriver arriva ... des échaufourées avec la police, venue encadrer l'événement quand l'affaire a été engagée, et la ligne de tram T4 bloquée.
#VÉNISSIEUX : Des affrontements en cours entre jeunes et forces de l'ordre dans le quartier des #Minguettes. pic.twitter.com/owze693RAX
— Lies⚡️Breaker (@Lies_Breaker) 1 février 2017
Résultat : neuf interpellations sur place, plus celle du rappeur à Marseille où il réside. Il est resté libre, mais une information judiciaire a été ouverte à son encontre pour « provocation directe à un attroupement armé suivie d’effet », « outrage » et « organisation d’une manifestation non autorisée ».
Car outre les violences observées sur le terrain, le clip très "gangsta rap" comporte ce que les américains appelleraient des "explicit lyrics", des paroles très claires : "Tu m'as cherché, je t'insulte tes morts ; à la kalash, c'est chacun son sort ; criblé de balle, on retrouve ton corps..."
On ne peut donc que s'interroger sur le succès massif (près d'un 1,1 million de vue à l'heure qu'il est) d'une vidéo où cohabitent des paroles ultraviolentes, pas loin de 200 jeunes -pour la plupart des mineurs-, des armes -réelles ou non-, des gestes d'égorgement, des pitbulls, etc. ( ce qui explique que nous avons choisi de n'en diffuser qu'un extrait).