Quatre ans plus tôt, la danse n'était qu'un loisir pour Jérôme et Violaine Fay qui découvraient la discipline. Samedi, au Critérium de danses sportives de Villeurbanne, ils étaient un des 300 couples inscrits. Pour eux, la danse de salon, c'est d'abord un sport.
A Villeurbanne, les 2 et 3 février, près de 300 couples de danseurs avaient rendez-vous pour un critérium de danses sportives. Parmi eux, Jérôme et Violaine Fay. Couple à la ville et sur la piste, ces deux Drômois, venus tout droit de Valence, ont découvert la danse un peu par hasard. C'est la volonté "d'avoir un loisir ensemble", selon madame, qui les a incité à franchir le pas et à partir à la découverte d'un monde inconnu. "On n'avait jamais dansé avant", assure monsieur, "on a découvert ça un peu par hasard".
D'abord vue comme un loisir par le couple, la danse de salon a très vite montré ses limites et il a fallu passer au niveau supérieur. "On s'est rendu compte qu'il nous manquait quelque chose de plus tonique, sportive et en même temps plus poussée au niveau artistique", explique Jérôme. Tout naturellement, le duo s'est lancé dans la compétition, plus que jamais motivé par le besoin de sortir de sa zone de confort. "En mode loisir, on pourrait avoir la tentation de rester un peu tranquille, la compétition oblige à se comparer aux autres et à vouloir faire mieux", poursuit-il.
La danse sportive propose dix danses différentes réparties dans deux catégories. Jérôme et Violaine ont fait des danses latines leur spécialité. Et gare à ceux qui pourraient penser que danser n'est pas un sport. Ici, tous les muscles sont sollicités, le rythme est soutenu, le stress venant également ajouter sa part d'émotions. En compétition, il faut enchainer 5 danses en moins de 10 minutes ! "C'est à la fois un sport, un art et en même temps ça fait énormément travailler la relation avec l'autre", confie Jérôme. "Cette connection révèle beaucoup de choses de nos personnalités et, en travaillant la danse, on travaille aussi cette relation-là".
Jeunes danseurs, inscrits catégorie Sénior - "on est sénior jeune en danse sportive", sourit Jérôme - ils aspirent à progresser et grimper les échelons. Aujourd'hui, ils sont classés "E", soit le deuxième niveau le plus faible (le classement va de F à A, A pour le niveau international). Leur objectif : passer "D" au plus vite une fois "les bases consolidées". Mais pour cela, il n'y a pas de solution miracle, seul le travail peut apporter son lot de récompenses. "Le club propose 3 entrainements par semaine mais il y a la gestion des enfants", explique la mère de famille. Le couple doit donc se contenter d'un seul entrainement par semaine, soit 2h30, auquel viennent s'ajouter quelques cours particuliers. Mais le manque de temps ne vient en rien entamer leur motivation.