Un violent braquage raté en Suisse en 2010 jugé à Lyon

Cinq hommes avaient tenté de braquer un bureau de change à Genève en novembre 2010. Kalachnikov et explosifs, la violence de l’attaque était inédite.

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Cinq hommes comparaissent depuis jeudi devant la cour d'assises du Rhône pour un braquage raté commis à Genève en 2010 dans des circonstances violentes et spectaculaires, perçues en Suisse comme le paroxysme des incursions récurrentes de la délinquance lyonnaise.

Au soir du 26 novembre 2010, cinq à six individus s'attaquaient à un bureau de change de la société Migros sur la commune de Chêne-Bourg, entre Genève et Annemasse (Haute-Savoie) côté français.

Ils arrivaient à bord de deux Audi volées, cagoulés, lourdement armés.
Pendant qu'une voiture bloquait un carrefour, plusieurs malfaiteurs tenaient en respect vigiles et passants et un braqueur faisait sauter une charge explosive contre une vitre de l'agence.
Un malfaiteur pénétrait ensuite dans les locaux, muni d'un hachoir.

Des gendarmes, en poste à proximité, tentaient d'intervenir et une fusillade éclatait, les braqueurs tirant des rafales de fusil d'assaut Kalachnikov.
L'équipe prenait ensuite la fuite à bord d'une Audi en abandonnant son complice dans l'agence.


Ce dernier a été blessé de trois balles aux bras en prenant la fuite dans la voiture d'une automobiliste agressée. Arrêté sur place, extradé, il est aujourd'hui le seul à reconnaître sa participation.

"J'ai fait quelque chose de très grave, j'ai fait du mal tout autour de moi, j'assume"

a déclaré à l'audience Mohamed Drine, 30 ans, le plus jeunes des accusés.

Les autres, âgés de 39 à 49 ans, affichent un profil de délinquants marqué d'affaires de vols et de trafic de stupéfiants.
Ils contestent toute implication dans le braquage de Genève.
Principale charge à leur encontre: des empreintes génétiques relevées dans les deux véhicules ayant servi au braquage.

Leurs avocats espèrent obtenir un acquittement en contestant la validité des expertises génétiques.

Durant l'instruction, les accusés ont déclaré qu'ils avaient pu monter dans les voitures volées à cause de leurs fréquentations dans les quartiers de la périphérie lyonnaise, ce qui pourrait expliquer la présence de leur ADN.

Entre l'accusation de tentative de meurtre liée aux tirs pour certains, et l'état de récidive légale pour d'autres, ils encourent tous la réclusion à perpétuité.
Le procès est prévu sur dix jours.
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