Sous couvert d'anonymat, l'artiste Lasco parsème les murs de figures inspirées de l'art préhistorique, dans le but de faire découvrir au plus grand nombre ces trésors cachés de notre patrimoine.
Lasco a eu la chance de visiter des grottes ornées, "véritables ou non". Cette expérience l'a profondément marqué et l'a poussé à vouloir "amener ça dans la rue via le Street Art, pour que les gens s'intéressent un peu à l'époque préhistorique". Un paradoxe saisissant entre un art millénaire vénéré et des graffitis généralement proscrits. Ainsi, il invite des mammouths, des vaches, des ours dans nos rues et dans nos villes.
Si son anonymat le protège, il lui permet aussi de ne pas interférer avec son travail. "Ce qui est important, finalement, c'est le message qu'il y a sur le fait qu'on dessine depuis qu'on est homme préhistorique, puis un confort par rapport à mon environnement, mes proches, et d'être un peu tranquille", explique-t-il.
Voir cette publication sur Instagram
Depuis ses débuts en 2017, Lasco a fait du chemin et acquis une certaine notoriété. Ses œuvres s'affichent désormais jusque dans les couloirs du métro parisien, au pied du Musée de l'Homme.
Aujourd'hui, il publie un fascicule "De l'ombre à la lumière" dans une collection qui abrite les plus grands noms du street art français. Lui qui a juste un compte Instagram s'offre un nouveau support et élargi son périmètre.
Mais pour Lasco, ce livre n'est qu'une étape. "Moi, ce qui m'intéresse, c'est la rue", confie-t-il. Son but est de "sensibiliser les gens aux magnifiques grottes qu'on a en France", au-delà des sites les plus connus comme Lascaux ou Chauvet. Il souhaite avant tout mettre en lumière la richesse de ce patrimoine pariétal encore trop méconnu.