Les 14 et 15 juillets derniers, des intempéries historiques s'abattaient sur la Belgique. Une association rhônalpine, le G.I.P.S., s'est rendue sur place pour prêter main forte aux habitants sinistrés. Les dégâts consécutifs aux coulées de boues sont énormes et toutes formes d'aides bienvenues.
Trooz, petite commune de 8 000 habitants dans la province de Liège à l'est de la Belgique panse encore ses plaies. Un mois après des intempéries records, les routes, les arbres, les habitations témoignent des fortes pluies qui ont ravagé une partie du pays.
Le G.I.P.S., Groupement d'Intervention de Prévention et Secours,une association basée à Villeurbanne est sur place depuis mercredi. Les membres de l'association ont répondu à l'appel à l'aide de la commune.
Pas question pour eux de se substituer aux secours professionnels, ils interviennent principalement dans les habitations sinistrées.
En France, ils sont barman, agent de sécurité, vendeur...Tous sont bénévoles, ils ont pris un congé pour se rendre en Belgique, animés par la même envie : être utile.
Yann Badra est le fondateur de l'association, pour lui cet humanisme est essentiel: "Quand on arrive sur un terrain sinistré comme celui-ci, et qu'il y a un monsieur qui verse une larme pour nous dire : "- Si vous n'étiez pas là, je n'aurai jamais commencé à nettoyer." Il y a des familles qui se retrouvent seules, qui n’ont pas les moyens, ni le matériel pour le faire mais qui vous disent merci, avec un vrai merci, c’est ce merci là qui nous touche et qui nous donne envie."
Une main tendue salutaire
Devant chaque maison, des tas de gravats, l'eau et la boue ont tout emporté, tout saccagé. Déblayer, remettre en état, un travail titanesque pour les habitants. L'aide apportée par le G.I.P.S. est une bénédiction pour les victimes.
Freddy Thirion habite Trooz, autour de lui, tout n'est que désolation. L'eau est montée jusqu'à 2 mètres chez lui, sa cave inondée a tellement imprégné les murs d'humidité, que de la moisissure a envahi les cloisons. Ému, il accepte l'aide de Yann Badra et son équipe avec reconnaissance. "On les a renseigné que j’avais besoin d’aide et je les vois débarquer, ce matin, devant ma porte et me proposer spontanément leur aide. Ça m’enlève un gros poids".
Le soir, ils dorment chez des habitants non sinistrés, comme ils l'ont fait pour Freddy, les hommes du G.I.P.S. vont aider les riverains jusqu'à dimanche.