Après la décision de leur direction de supprimer des postes d'infirmières de nuit et de remplacer des postes d'aide-soignants par des agents des services hospitaliers, les personnels de la résidence d'accueil et de soins du Perron ont décidé d'organiser une manifestation ce lundi 1er décembre.
Tout est question d'économies et les salariés du Perron ne souhaitent pas qu'elles se fassent sur leur dos, et encore moins sur celui de patients. Selon eux, la direction aurait prévu plus de 100.000 euros d'abaissement des coûts dans cet établissement spécialisé dans la prise en charge du handicap et de la personne âgée. En premier lieu, les dépenses afférentes au personnel seraient revues à la baisse avec, notamment, la suppression d'emplois d'infirmières de nuit et même d'aide-soignants.
Les salariés crient au scandale. "C'est un établissement qui gère des pathologies psychiatriques prégnantes (comme Alzheimer)", explique Patrick Giroud du syndicat CGT, "elles nécessitent une continuité des soins avec une présence jour et nuit pour la réalisation d'actes non délégables. Le personnel (surveillants de nuit et aide-soignants) n'a pas la formation adéquate, ni la possibilité légale de pallier la suppression de postes d'infirmières de nuit. A l'avenir, toute urgence ou dégradation de l'état de santé d'un résidant impliquera forcément un appel au SAMU avec hospitalisation systématique."
Outre trois postes d'infirmières de nuit (deux départs en retraite non remplacés et une affectation d'une infirmière en journée), la direction envisage également le remplacement de deux postes d'aide-soignants de nuit par des agents des services hospitaliers, moins qualifiés. Les salariés qui ont manifesté ce lundi ont donc demandé à leur direction de revoir sa position "pour assurer la juste sécurité des soins".
Reportage Marion Feutry et Dominique Bourget