Jusqu’au 23 octobre, le traditionnel festival du "Grand Bivouac" s’installe à Albertville, en Savoie. De nombreux sujets seront abordés dans 80 films projetés en présence d’une multitude d'invités. L'occasion de découvrir l'état du monde et ses enjeux.
"Prendre le monde à témoin(s)" est le thème de cette 21ème édition du Grand Bivouac qui se déroule à Albertville jusqu’au dimanche 23 octobre.
L’affiche, une photographie de Robin Tutenges, met en lumière deux femmes sur un monticule de fleurs fanées et de déchets : il s’agit de l’une des plus vastes décharges du monde, celle de Ghazipur, dans la banlieue de New-Delhi, en Inde.
"Cela a été un choix immédiat" confie Guy Chaumereuil, le président de l’association et initiateur de l’évènement. Ce dernier, qui se dit "saisi" par cette image, ajoute :
Ces deux femmes restent dignes. Elles méritent le respect et notre attention.
Guy Chaumereuil, Président du Grand Bivouac.
Avant d’ajouter : "Le Grand Bivouac est une forme d’engagement".
Des invités de marque
Le photographe animalier Jérémie Villet est l’un des invités du festival du film documentaire et du livre. Connu pour ses photographies dans la neige, il a reçu en 2019, le prix de "l’étoile montante" par le jury du Wildlife Photographer of the Year. Jérémie Villet est à l’affiche de "Yukon, un rêve blanc" de Mathieu Le Lay. Le réalisateur a suivi le photographe dans les immensités glacées d’Amérique du Nord.
Le livre de Jérémie Villet, "Premières neiges" est également présenté à l'occasion du salon du livre 2022.
Une autre personnalité a accepté de venir, du Montana, à la rencontre du public albertvillois : Alaina Buffalo Spirit. Cette artiste milite activement pour la défense de l'environnement et pour le droit des femmes cheyennes.
Mais cette dernière n'est pas la seule à défendre la dignité des femmes. Dans "l’homme qui répare les femmes" de Thierry Michel, les spectateurs découvriront le quotidien du docteur Denis Mukwege. Ce Prix Nobel de la Paix intervient auprès des victimes de viols et de mutilations génitales en République Démocratique du Congo. Un portrait à découvrir le mercredi 19 octobre, suivi d’un échange pré-enregistré avec Denis Mukwege.
Le programme est à retrouver dans son intégralité sur le site du Grand Bivouac.
80 films projetés et une centaine d'invités
Au total, 80 films seront projetés, souvent suivis d'une rencontre et d'un débat. Certains documentaires seront récompensés. Le Grand Prix du Grand Bivouac sera remis par un jury présidé par la réalisatrice de Bigger Than Us, Flore Vasseur.
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Une soirée consacrée à l'identité
Le samedi 22 octobre, la soirée sera dédiée aux "identités remarquables". Après la projection du film "Notre endroit silencieux" d'Elitza Gueorguieva, douze invités répondront à cette question : qu'est-ce que l'identité ?
Elle "a fortement marqué nos propres rendez-vous électoraux du printemps dernier, la France n’est pas la seule – en Europe et ailleurs – à être aujourd’hui, sur ce thème, le théâtre de débats aussi passionnés que confus, avec en toile de fond la douloureuse problématique des migrations" expriment les organisateurs du festival dont l'objectif est de tordre le cou aux idées reçues.
56 auteurs présents
Au-delà des projections, 25 rencontres littéraires sont également organisées au cours du festival. Parmi les auteurs présents : Alain Mabanckou, Prix Renaudot 2006 pour Mémoires de porc-épic, Philippe Claudel, Prix Renaudot pour Les Ames grises, Rachid Benzine (Voyage au bout de l’enfance), Lolita Séchan (Les brumes de Sapa), ou encore Zarina Khan (La sagesse d’aimer, Hozhoni).
La réalité virtuelle fait son entrée
Pour la première fois, le public savoyard peut découvrir trois courts métrages en réalité virtuelle. Parmi les films proposés, "Replacements", une histoire sur les racines, le temps et le changement, à travers les yeux d’une famille javanaise qui observe régulièrement son quartier.
Le festival s’achèvera le dimanche 23 octobre. Toutes les informations pratiques sont à retrouver sur le site internet du Grand Bivouac.