Procès de la filière jihadiste d'Albertville (Savoie): "le repentir est possible" se défend l'un des accusés

Laisser une chance à des "bras cassés" du jihad, qui se sont pour certains rangés à leur retour de Syrie. c'est ce qu'ont plaidé les avocats de quatre Savoyards, qui sauront vendredi 6 janvier à 17 heures 30 quel sort leur réserve le tribunal correctionnel de Paris.

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"Vous voulez tout gâcher, c'est ça?" Me Florian Lastelle s'insurge contre les lourdes réquisitions, de six à huit ans de prison, prononcées jeudi. "Ce sont des bras cassés du jihad", affirme Me Xavier Nogueras, en parlant à propos des réquisitions de "peines d'anéantissement".

Des accusés qui comparaissent libre 


Ses clients Christian Bouvier (29 ans) et Mohamed Benseghir (28 ans) pourraient bien dormir en prison, alors qu'ils comparaissaient libres, une rareté dans ce type de procès.

Me Lastelle plaide le parcours "sans problème" de Christian Bouvier, père de famille qui a retrouvé du travail après sa détention provisoire. Même profil pour Mohamed Benseghir, qui a quitté Albertville et travaille comme conducteur de bus à Grenoble.

La veille, le procureur avait reconnu qu'un retour en prison posait le risque d'une plus grande radicalisation des prévenus, mais déclaré qu'il n'avait pas d'"hypothèse alternative".

Il avait été particulièrement sévère pour Majoub Ettabaai (26 ans), en demandant huit ans de prison et une peine de sûreté des deux tiers. Ce prévenu, mutique ou presque à l'audience, présente selon le procureur un grand risque de "réitération".

Me Ali Belkheir, avocat de Oualid Jebali (31 ans), plaide la "fêlure" psychologique de son client, son histoire familiale difficile et l'influence de son frère, parti faire le jihad avant lui. Contre ce prévenu jovial, le seul qui ne portait pas à l'audience de barbe fournie, le procureur a requis six ans de prison, mais, à l'exception de tous les autres, sans peine de sûreté.


"Il faut montrer que le repentir est possible"


"J'aimerais avoir une chance pour vous prouver que (...) je vais m'en sortir", dit Oualid Jebali, qui est en détention provisoire, avant que le tribunal parte délibérer."Je parle pour moi et pour plein de gens. Il faut montrer que le repentir est possible", dit-il. Dans le public, sa mère et sa compagne pleurent.

Les quatre jeunes hommes sont jugés pour avoir passé quelques semaines dans les rangs du groupe Etat islamique en Syrie au printemps 2014, avec femmes et enfants.

Ils sont membres d'une importante filière au départ d'Albertville, dont sept membres, six hommes - dont les frères de deux prévenus - et une femme, se trouveraient encore en zone 
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