A Chambéry, François Hollande annonce un "plan national" pour enrayer la chute du nombre de pompiers volontaires

Ce samedi 12 octobre à Chambéry, François Hollande a cajolé les sapeurs-pompiers réunis pour leur 120e Congrès national en annonçant un "plan national" pour tenter d'enrayer la chute du nombre des pompiers volontaires.

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"Ils sont un exemple pour la jeunesse de notre pays", a lancé le chef de l'Etat à la tribune du congrès après avoir salué quelques-uns d'entre eux, dont les plus jeunes étaient âgés de 12 ans, qui l'attendaient alignés au garde-à-vous, arborant casques orange et combinaisons d'intervention bleu nuit. "L'objectif est de retrouver 200.000 sapeurs-pompiers volontaires d'ici la fin du quinquennat, c'est-à-dire retrouver en 2017 le niveau qui était le nôtre une décennie plus tôt, en 2007", a précisé le chef de l'Etat devant un parterre de quelque 1.500 pompiers.

>>> Revoir le discours de François Hollande en vidéo

De 2004 à l'an dernier, le nombre de volontaires a chuté de 12.000. Ils étaient 195.200 au 1er janvier 2012, soit 79 % du total des pompiers, les autres étant professionnels ou militaires. Outre une "campagne de communication nationale pour encourager les jeunes à se porter volontaires", le "plan national" prévoira une adaptation du service civique afin que davantage de jeunes le rejoignent parmi les sapeurs-pompiers. "Sur 40.000 services civiques conclus à ce jour, seuls 471" l'ont été dans les casernes de pompiers, a déploré François Hollande.

Mesure plus technique, il a promis de militer ardemment pour que Bruxelles préserve "l'exception du volontariat" afin que celui-ci ne soit pas considéré comme un travail salarié, au risque d'en faire exploser le coût et d'en condamner le principe.




571 casernes fermées en 5 ans

Le président s'est dit "personnellement favorable" à la création "d'un service citoyen de sécurité civile dont la durée pourrait aller jusqu'à un an", proposition saluée par des applaudissements nourris dans les travées du Congrès. Il s'est également engagé à "améliorer les conditions de vie des volontaires", répondant à une autre de leurs revendications: "l'indemnité horaire des volontaires évoluera pour garantir leur pouvoir d'achat".

"Depuis 2003, l'inflation a augmenté de 23% alors que l'indemnité des volontaires n'augmentait que de 14%", selon un cadre de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers français (FNSPF).
De même, les sapeurs-pompiers volontaires devront pouvoir disposer d'un accès privilégié aux logements sociaux situés à proximité des casernes, selon le chef de l'Etat.

Devant les ministres de l'Intérieur Manuel Valls et des Affaires européennes Thierry Repentin, un Savoyard, le président a aussi prôné une formation mieux adaptée aux contraintes des volontaires et plaidé pour que ces derniers acquièrent plus de responsabilités au sein des casernes où les gradés sont pour la plupart des professionnels.

Il a également promis un doublement du "nombre de sapeurs-pompiers nommés ou promus dans l'ordre de la Légion d'honneur et dans l'ordre national du Mérite", évolution dont les premiers signes seront donnés dès les promotions de la fin d'année. "Le volontariat doit encore davantage se féminiser et se diversifier", a enfin souligné le président de la République.
François Hollande s'est livré à un long bain de foule avant de quitter ce congrès que les présidents Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy avaient également marqué de leur présence en 1999, pour le premier, et en 2007 et 2011, pour le second.

Devant le chef de l'Etat, le colonel Eric Faure, président de la FNSPF avait tiré la sonnette d'alarme à la tribune. "Notre modèle de secours est menacé" par la chute du nombre des volontaires et la fermeture des casernes, avait-il averti, appelant à une "réaction rapide". "De grâce,ne faisons pas du volontariat la variable d'ajustement budgétaire", avait-il encore imploré avant de lancer un "appel solennel" pour l'arrêt des fermetures des casernes. En cinq ans, 571 casernes ont fermé, leur nombre s'élevant désormais à 7.300.
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