Les bénéficiaires sont de plus en plus nombreux en Savoie. Les Restos du Cœur enregistrent une nette hausse des repas distribués alors que l’association, fondée par Coluche en 1985, fait face, elle aussi, à la hausse des prix de l’énergie.
A Chambéry-le-Haut, en Savoie, les bénéficiaires récupèrent leurs colis. "Ça m’aide beaucoup et ça me va droit au cœur" confie l’une d’entre elles, mère de famille et inscrite depuis quatre ans aux Restos du Cœur. La semaine dernière, dans les onze centres savoyards de l’association, près de 20 000 repas ont été fournis.
Une nette augmentation des repas servis
Stéphanie Aléo, responsable des Restos du Cœur en Savoie, note une augmentation de 17% des repas servis dans le département par rapport à l'année dernière, soit un point de plus qu’au niveau national. "C’est la preuve que la précarité augmente en Savoie et en France" souffle-t-elle. Cette hausse est surtout visible dans les centres urbains comme dans l’agglomération de Chambéry ou encore à Albertville, où le nombre de repas servis a augmenté de 25%.
"Cette hausse, on l’attendait" admet la responsable qui constate également que toutes les personnes inscrites font appel aux Restos du Cœur, ce qui n’était pas le cas auparavant.
L'association, elle aussi, fait face à la crise énergétique
Parallèlement, l’association fondée par Coluche en 1985 fait face à la crise énergétique. Près de Chambéry, la facture d’électricité du centre de distribution de La Ravoire va passer de 13 000 à 40 000 euros. Stéphanie Aléo, responsable départementale de l’association compte "faire appel à la générosité des citoyens, organiser des manifestations et espère plus de subventions".
Le centre de La Ravoire disparaîtra bientôt
En Savoie, les Restos du Cœur ont un autre défi : le centre de distribution de La Ravoire, fréquenté par plus de 200 personnes par jour, est voué à disparaître en 2025. Son responsable, Jean-Luc Girot, est à la recherche de nouveaux locaux. "Des locaux de plain-pied, accessibles en transports en commun et composés de chambres froides" énumère l’animateur du centre savoyard qui compte sur l'aide des communes.