A Chambéry, les restaurateurs ne sont pas épargnés par le "no show". Une pratique qui prend de l'ampleur et peut leur faire perdre jusqu'à 10% de leur chiffre d'affaires certains week-ends.
Des tables vides, des aliments jetés à la poubelle et une partie du chiffre d'affaires qui part en fumée. Les restaurateurs alertent sur un phénomène, le "no show" : les clients qui ne se rendent pas au restaurant malgré leur réservation. Le phénomène n'est pas récent mais s’amplifie à tel point qu’en juin dernier, une centaine de restaurateur français a signé une tribune pour dénoncer cette pratique.
A Chambéry, les gérants des restaurants s’inquiètent d’un phénomène qui fragilise leur secteur et qui prend de l’ampleur. "C’est dérangeant, effectivement, quand on remplit le restaurant et que l’on garde une table de 10, que l’on refuse du monde et que les gens ne viennent pas, c’est pénible pour nous et évidemment. C’est une perte d’argent," déplore Cécile, une restauratrice.
Elle n’est pas la seule, dans le centre de Chambéry, à être confronté à ces impolitesses. Certains week-ends, des restaurateurs estiment perdre jusqu’à 10 % de leur chiffre d’affaires à cause du "no show".
Ce manque de civisme est, selon eux, dû notamment à la facilité avec laquelle les clients peuvent réserver leur table, sans même passer un appel. "La dématérialisation fait aussi que l’on perd ce côté humain. On oublie qu’en face, il y a des gens qui travaillent, des gens qui préparent et il y a peut-être des gens qui ne peuvent pas venir manger. Car oui, on refuse de la clientèle pour ces gens qui réservent", explique un autre restaurateur.
Quelles solutions ?
Si certains décident de redonner la table au bout de 10 à 15 minutes sans nouvelles des personnes ayant réservé, d’autres optent pour l’anticipation. C'est le cas de Sylvain, restaurateur dans le centre de Chambéry : "Samedi soir, on a une table de 20 qui a réservé. Par sécurité, on va les recontacter vendredi matin puis samedi matin pour avoir une troisième confirmation."
Dans les grandes métropoles, beaucoup de restaurateurs exigent désormais un prépaiement au moment de la réservation. Pour le moment, à Chambéry, les restaurateurs continuent de compter sur le civisme de leurs clients.
