Le 17 janvier, le président du ski club du Guiers, à Pont-de-Beauvoisin en Isère, a été mis en examen et écroué pour des faits d’agressions sexuelles et viols sur plusieurs mineurs. "Un tsunami" pour les autres membres du club, qui ont appris la nouvelle en début de semaine.
"Il était dans le club depuis trente ans, on se côtoyait à côté. C’est la douche froide". Daniel Arnaud-Gaudet est toujours sous le choc. Membre du ski club du Guiers, basé à Pont-de-Beauvoisin, il a découvert cette semaine la mise en examen du président pour des faits d’agressions sexuelles et de viols sur mineurs.
À la tête du club depuis de nombreuses années, A.D a été mis en examen et écroué dans une prison de la région le 17 janvier dernier, rapporte le parquet de Chambéry, confirmant une information du Dauphiné Libéré.
Selon le quotidien régional, le quadragénaire aurait été rattrapé par la justice "à la suite de plaintes de plusieurs familles". Le nombre de victimes n’est pas connu pour le moment.
C’était des enfants qui étaient au club il y a quelques années.
Daniel Arnaud-Gaudet, président par interim du ski club.
"On est de tout cœur avec les familles et les potentielles autres victimes, ajoute Daniel Arnaud-Gaudet, qui a depuis repris la présidence du club en intérim. Une famille nous a contactés, c’était des enfants qui étaient au club il y a quelques années."
Selon lui, les victimes sont des femmes aujourd'hui adultes qui étaient mineures au moment des faits reprochés. "Depuis, on repense à toutes les activités qu’on a faites en commun avec lui, ses dires, ses paroles. C’est pas facile", regrette Daniel Arnaud-Gaudet.
"L'effet d'un tsunami"
"À ce stade, la mise en examen bénéficie de la présomption d’innocence et il convient de rester prudents sur les faits qui lui sont reprochés, rappelle Me Fabien Rajon, avocat du club de ski. Mais l’association se tiendra aux côtés des victimes et de leurs familles."
Ce dernier précise que le club compte se porter partie civile dans cette affaire "s’il en a la possibilité".
Depuis ces révélations "qui font l’effet d’un tsunami", le club a décidé de suspendre toutes ses activités. "On est complètement sidérés. On essaie surtout de voir s'il n'y a pas d'autres victimes", lance le président par intérim.
Une cellule psychologique mise en place
Une cellule psychologique va être mise en place dès lundi précise-t-il avant d'ajouter : "S'il y a des personnes qui ont besoin de parler, qui ont besoin de soutien, ou des jeunes filles qui vont peut-être se déclarer victimes, elles pourront s'appuyer sur cette cellule".
Cette saison, 139 enfants sont inscrits au sein du club, qui organise des sorties dans l’avant-pays savoyard.