Ce 29 octobre est la journée mondiale de lutte contre l’AVC. Comment reconnaître un Accident Vasculaire Cérébral ? Comment le prévenir ? Chaque année, en Savoie, entre 2 000 et 2 500 personnes en sont victimes. Dans ce cas, chaque minute compte.
L’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) touche 150 000 personnes par an, en France, dont environ 2 500 en Savoie. Selon l’Institut du Cerveau, il s’agit d’une "pathologie neurologique dont les symptômes apparaissent d’une minute à l’autre".
Yves Barboussat, le président de l’association France AVC 73 précise : "80% des AVC sont dits ischémiques c’est-à-dire causés par des caillots. Les 20% restants sont hémorragiques", soit dus à la rupture d’un vaisseau dans le cerveau.
"Dans les deux cas", écrit l'Institut du Cerveau sur son site internet, "une région du cerveau est privée d’irrigation et donc d’oxygène et le tissu dégénère, perdant alors ses fonctions neurologiques".
L’une des causes les plus connues est la rupture d’anévrisme.
Yves Barboussat, président de l’association France AVC 73.
Quels sont les symptômes ?
Les symptômes d’un AVC peuvent être variés. Parmi eux, les problèmes moteurs : "la bouche peut se tordre car le visage se paralyse et certains membres peuvent devenir inertes" détaille le président de l’association France AVC 73. Les victimes peuvent également avoir "des problèmes de langage ou tenir des propos incohérents".
Il existe également des troubles visuels : "cela peut être la perte de vision sur un œil, une vision double ou la réduction du champ visuel, comme si on entrait dans un tunnel".
Tous ces troubles peuvent se cumuler.
Yves Barboussat, président de l’association France AVC 73.
Comment réagir ?
Si vous ressentez ces symptômes ou si vous en êtes témoin, il faut appeler directement le 15. "Chaque minute qui passe est une minute importante" insiste Yves Barboussat. Car l’Accident Vasculaire Cérébral peut être fatal, avec 30 000 décès chaque année en France, dont 3 500 en Auvergne-Rhône-Alpes.
Plus vite vous êtes pris en charge, mieux vous serez soigné.
Yves Barboussat, président de l’association France AVC 73.
Entre 2 000 et 2 500 AVC sont enregistrés chaque année en Savoie. 800 sont pris en charge par l’unité neuro-vasculaire du centre hospitalier de Chambéry.
L’AVC peut toucher tout le monde
L’AVC peut toucher tout le monde, à tous les âges : chaque année, en France, 1 000 personnes âgées de moins de 16 ans en sont victimes. Mais alors, quels sont les facteurs de risque ?
Certains facteurs ne sont pas modifiables, selon l'Agence Régionale de Santé Auvergne-Rhône-Alpes :
- l'âge - le risque d'accident vasculaire cérébral augmente à mesure que l’on avance en âge;
- les antécédents familiaux d'AVC
Mais selon le ministère de la Santé, "dix facteurs de risques déterminés par le mode de vie (et donc potentiellement modifiables) sont associés à la survenue de 90% des AVC" dont "l’antécédent d’hypertension artérielle, qui contribue à 40% au risque d’AVC".
Il y a également "le tabac, la malbouffe, la sédentarité, la prise de stupéfiants" selon Yves Barboussat qui précise que certains facteurs sont "sournois" tels que le cholestérol ou encore le diabète. "Mon conseil, c’est d’aller chez son médecin traitant une fois par an et de se faire prescrire des analyses" et évidemment, "de conserver une bonne hygiène de vie".
Si Yves Barboussat est aujourd’hui le président de l’association France AVC en Savoie, c’est parce que cet enseignant à la retraite a été victime d’un Accident Vasculaire Cérébral sévère en 2013. Aujourd’hui, il souhaite "apporter des conseils" et son optimisme aux personnes touchées. "Le A de AVC signifie Accident. Après ça, on peut retrouver une vie sociale et familiale. Il y a une vie après tout cela" confie-t-il.