Ce lundi 9 décembre, vers 10h30, deux détenus ont profité des activités sportives pour grimper sur le toit du gymnase du centre pénitentaire d'Aiton, en Savoie. Ils ont été délogés trois heures plus tard par l'Equipe Régionale d'Intervention et de Sécurité, le "GIGN de la pénitentiaire".
Comme le 22 octobre dernier, date à laquelle cinq détenus étaient déjà montés sur le toit du gymnase, les deux prisonniers du jour ont grimpé le long d'un grillage, puis le long d'un mur, pour s'installer en hauteur. Âgés de 21 et 25 ans, ces deux "manifestants" demandaient leur transfert vers une prison en particulier.
Comme d'habitude en pareil cas, les gardiens n'étant pas équipés pour ce genre de problème, c'est l'ERIS qui a été appelée à la rescousse. Cette unité a pour mission prioritaire d'empêcher les émeutes en prison. Cagoulés et armés, 12 hommes sont intervenus vers 13 heures. Une demi-heure plus tard, tout était terminé, les récalcitrants étant envoyés en quartier disciplinaire.
Pour Pascal Gaudot, gardien du syndicat UFAP/UNSa, "l'administration doit tenir compte de la facilité d'accès à ce toit du gymnase. Deux fois en quelques semaines, c'est deux fois de trop!". Le syndicaliste rappelle que ce type d'opération mobilise des pompiers et des gendarmes du secteur qui ont pour mission de sécuriser un périmètre autour de l'établissement, "une cinquantaine de personnes ont encore été mobilisés contre 75 au mois d'octobre, ça fait beaucoup de monde!". Un gardien qui espère que ces deux détenus ne seront pas transférés dans la prison souhaitée, "sinon ce sera la porte ouverte à tout".