A Hauteluce, parents d'élèves et maires ruraux de Savoie mobilisés pour défendre "une école de montagne"

Mobilisation à Hauteluce, ce samedi 25 avril au matin. Des parents d'élèves se battent pour le maintien de trois classes à la rentrée prochaine. Un combat mené au nom des écoles de montagne, ce qui justifiait la présence de maires ruraux de Savoie. 

Les jours de la troisième classe de Hauteluce semblent comptés. En tout cas, les premiers éléments de la carte scolaire pour 2015-2016 font apparaître une fermeture, comme dans sept communes de montagne en Savoie. "En cinq ans, on aura perdu trois classes", déplore la maire d'une commune de 800 habitants qui imagine le pire pour l'avenir. La solution du regroupement pédagogique est en effet redoutée, la commune la plus proche, Beaufort, étant à 10km.

Après la fermeture du bureau de Poste, l'école apparaît en sursis, d'où la mobilisation d'une centaine de personnes ce samedi matin. Actuellement, 55 enfants sont scolarisés ici. Ils ne seraient plus que 44 l'année prochaine. La fermeture de la classe se serait jouée "à deux élèves près", selon les parents. Tous les niveaux, -de la Maternelle au CM2-, risquent donc de se retrouver dans deux classes à la rentrée. "On craint vraiment pour l'apprentissage des bases en CP", explique une maman. 

Yves Husson, président de l'association des maires ruraux de Savoie, avait aussi fait le déplacement pour participer à cette mobilisation. Pour l'élu, les choses sont claires: s'il y a fermeture, elle ne peut intervenir tout de suite. Il se réfère à une circulaire du ministre de l'Education nationale, datant de 2011, où "il est clairement écrit qu'une période d'observation de trois ans est nécessaire avant de décider d'une fermeture de classe en zone de montagne." L'élu prend aussi appui sur des articles de la Loi Montagne pour défendre les écoles d'altitude. 

Des points que les représentants locaux de l'Education nationale ne semblent pas avoir pris en compte. "Ils ne tiennent pas compte non plus des enfants des saisonniers, -5 à 6 élèves par an-, que nous accueillons pendant l'hiver", ajoute Mme le maire.

Reportage Céline Aubert et Bernard Portugal

Les habitants espèrent maintenant que l'Inspection académique va revoir rapidement sa copie, souhaitant au moins le maintien de la classe jusqu'au traditionnel recomptage de la rentrée de septembre.