Jean-Christophe Morin, 23 ans, a disparu au Fort de Tamié en septembre 2011, alors qu'il participait à une soirée électro. Sa famille, originaire de l'Essonne se bat pour que l'affaire ne soit pas classée.
Vidéo. Ils ont roulé toute la nuit, parcouru 600 kilomètres depuis l'Essonne, pour revenir, en famille, dans la neige qui recouvre le Fort de Tamié, sur les derniers pas de Jean-Christophe. 16 mois se sont écoulés depuis la disparition du jeune homme dans la nuit du 9 au 10 septembre 2011.Ce soir là, Jean-Christophe était venu au Fort avec des amis pour assister à une soirée électro. Vers 3 heures du matin, un dernier témoin l'a aperçu alors qu'il quittait les lieux. Il était, semble-t-il, inquiet.
Trois jours après, sa petite amie et sa grande soeur, sans nouvelles, ont signalé sa disparition à Sallanches où il résidait. Les recherches menées quelques jours plus tard n'ont rien donné. Les chiens ont ratissé la zone, en vain. Seul son sac à dos sera retrouvé un peu plus bas, vers un container. A l'intérieur, juste le récépissé d'une déclaration de perte de papiers d'identité.
La famille de Jean-Christophe vit dans l'attente et l'angoisse. Sa soeur, Adeline, a remué "ciel et terre", distribué des tracts, collé des affiches, créé une page sur Facebook. En vain. Son père, Daniel, s'accroche à un dernier espoir et prie pour "qu'il soit quelque part, vivant, qu'il ait simplement voulu disparaître pour changer de vie, qu'il finira par donner des nouvelles, un coup de fil un jour".
Au col de Tamié, ce 28 janvier, ils ont le coeur glacé de tristesse, mais veulent y croire et se battre encore, même si les recherches, ils le savent ont été abandonnées.
Une autre disparition, au même endroit, au même moment, un an après
Fait troublant pour la famille de Jean-Christophe, une deuxième disparition a eu lieu un an presque jour pour jour, lors du même festival, celle d'Ahmed Hamadou, un Chambérien de 45 ans.
Les recherches, là aussi, ont été abandonnées, mais les deux affaires, instruites par deux gendarmeries différentes, Sallanches et Albertville, n'ont jamais été rapprochées, faute d'éléments concordants. La famille a bien sollicité une entrevue avec le procureur d'Albertville, mais ce dernier ne les a pas reçus. "Voilà la considération que l'on accorde aux familles", lâche Adeline avec amertume dans le hall du tribunal. Ils n'auront guère plus de chance à la gendarmerie.
La seule information que la famille a glanée lors de son voyage dans les Pays de Savoie est bien maigre: "il n'y aura pas de nouvelle édition du festival électro au Fort de Tamié, c'est tout ce que l'on a appris" .
La famille ne veut pas lâcher et envisage désormais de faire appel à un avocat.