Lyon-Turin. Un accord franco-italien permet d'entrer de "manière effective dans la réalisation de l'ouvrage"

François Hollande et le chef du gouvernement italien Matteo Renzi ont signé, mardi 8 mars, à Venise, un accord censé lever les derniers obstacles à la réalisation d'une ligne ferroviaire à grande vitesse entre Lyon et Turin.

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Les deux hommes ont signé ce texte en marge du 33e sommet franco-italien, qui s'est tenu au Palais des Doges. "Nous avons confirmé les travaux pour la liaison Lyon-Turin", un "sujet qui anime les sommets (franco-italiens) depuis une vingtaine d'années", a lancé devant la presse le président français, à l'issue d'une rencontre avec M. Renzi. François Hollande a ironisé ensuite sur le fait qu'il ne verrait probablement pas l'inauguration de cette ligne, au contraire de M. Renzi, "beaucoup plus jeune" que lui.

Ce projet soutenu par les deux pays, mais vivement contesté par des écologistes tant côté italien que français, est "enfin une réalité, maintenant les travaux sont lancés", s'est encore félicité François Hollande.

Le futur tunnel transalpin, plus long que le tunnel sous la Manche

Le coût total de ce projet, estimé à quelque 8,4 milliards d'euros, sera partagé par l'Union européenne, à hauteur de 40%, et par les deux pays. La clé de répartition de ces 60% restants s'établira à 42,1% pour la France et 57,9% pour l'Italie. La société TELT, Tunnel Euralpin Lyon-Turin, s'est dit prête à lancer les appels d'offres et les travaux définitifs du tunnel de base du Mont-Cenis. Cette société franco-italienne, en charge de la réalisation de la section transfrontalière de cette liaison, a jugé que cette signature allait permettre d'entrer de "manière effective dans la réalisation de l'ouvrage", selon un communiqué.

L'accord initial sur la construction de cette ligne ferroviaire à grande vitesse, combinant fret et trafic de voyageurs, remonte à 2001. La LGV doit entrer en service en 2028-29. Le futur tunnel transalpin, plus long que le tunnel sous la Manche, aura une longueur de 57km.

Le projet s'est heurté à l'hostilité des écologistes français et italiens, qui le considèrent comme trop onéreux et nuisible à l'environnement. Des dizaines d'entre eux ont manifesté à Venise, tentant à bord de petits bateaux de s'approcher de la place Saint Marc avant d'être repoussés par les forces de sécurité italiennes.
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