Samedi 24 mai, deux fillettes ont été abordées par un inconnu à Grésy-sur-Isère. Il les a invitées à monter dans sa voiture. Elles ne l'ont pas suivi. Cette affaire a été rapprochée de celle d'Albertville, le 6 mai. Pour autant, le procureur explique qu'il ne faut pas céder à la panique.
Patrick Quincy est inquiet. Le procureur de la République d'Albertville est certes préoccupé par ces tentatives d'enlèvements d'enfants dans sa circonscription, mais il jette aussi un oeil sur les réseaux sociaux et découvre une population prête à tout. "Il ne faut pas céder à la panique", répète-t-il, "on a mis les moyens et on a pris les meilleurs enquêteurs." Toutes les brigades de la gendarmerie de Savoie sont en effet mobilisées. Particulièrement depuis le dernier épisode à Grésy-sur-Isère.
Là, sur une place du village, deux fillettes ont été hélées par un automobiliste resté au volant de sa voiture. Il a ouvert sa portière et a proposé des cadeaux aux gamines de 8 et 11 ans. Il leur a promis un Iphone 5 si elles montaient. Elles sont parties et le suspect n'a pas demandé son reste.
Rapidement, les enquêteurs ont rapproché cette histoire de la tentative d'enlèvement du 6 mai. A Albertville, au parc du Val des Roses, un père avait alors mis en fuite un homme qui avait attiré son garçonnet de trois ans.
Un portrait-robot avait été établi. Il demeure valable après cette seconde affaire. Le suspect évoluerait dans une voiture sombre aux vitres teintées, de marque Peugeot. Évidemment, c'est un signalement peu précis qui peut jeter la suspicion sur beaucoup d'automobilistes. D'où l'inquiétude du parquet qui rappelle qu'au moindre doute il faut appeler les gendarmes et ne pas vouloir faire justice.
Reportage Claudine Longhi et Nathalie Rapuc