On a testé pour vous... le water-polo avec l'équipe d'Aix-les-Bains

Non, non, France 3 Alpes n'est pas du genre à cautionner le bizutage débridé! Quoique. La rédaction a confié à un nouveau collègue le test de ce mois de novembre. On lui a juste dit: mardi, t'as piscine! Avec son maillot rouge, Maxime Quéméner s'est alors glissé dans une grande équipe de water-polo.

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Rétropédaler, se servir de l'eau pour monter, tenir le ballon à une main, l'attraper avec le pouce et le petit doigt, supporter les attaques sous l'eau, nager trois kilomètres... Voilà ce que Maxime Quéméner a supporté pour ce test. Chapeau. Cyril Nevado, le capitaine de l'équipe de water-polo d'Aix-les-Bains, l'avait prévenu: ce sera dur! mais Maxime était sûrement loin d'imaginer à quel point.


Interview à la sortie du bassin


Maxime, quand tu es arrivé et que t'as vu que des grands gars très musclés. T'as voulu repartir?

Je savais à quoi m'attendre. Je connais un petit peu ce sport et j'avais conscience que je devrais partager le bassin avec une équipe d'armoires à glace... Ça n'a pas manqué! Tous me dépassaient d'au moins deux têtes! Mais bon, je m'y étais préparé... mentalement!

Ils auraient pu te noyer?

C'est sûr que le water-polo est un sport viril. Et même s'ils ont fait attention à ne pas trop m'abîmer, il y a eu des contacts. Mais c'est cette part de combat qui rend ce sport si intéressant. Même pour un avorton dans mon genre, c'est stimulant de résister à la charge de son défenseur, d'essayer de lui échapper. S'ils m'avaient trop ménagé, je n'aurais sûrement pas pris autant de plaisir.

il faut accepter de réapprendre à nager"


T'as l'air d'être un bon nageur, est-ce que ça suffit pour faire du water-polo?

Un bon nageur... disons plutôt "nageur régulier"! Et si c'est important pour jouer au water-polo, c'est loin d'être suffisant. C'est une technique très particulière. Déjà, il y a le fameux "rétropédalage" qui demande un gros effort de synchronisation. Et puis, pour passer de la défense à l'attaque, il faut être rapide tout en gardant la tête hors de l'eau. Il ne faut jamais perdre le ballon de vue. Ce n'est pas ce qu'on apprend en cours de natation! Pour se mettre au water-polo, il faut accepter de "réapprendre à nager".

Le plus dur c'est quoi? nager en permanence? trouver sa respiration?

Tout est extrêmement difficile... pour un novice. Quand on ne maîtrise pas correctement les techniques spécifiques de ce sport,  on a tendance à compenser à l'énergie... Ça devient beaucoup trop dur physiquement. Rapidement, j'ai perdu le fil du match. Trop fatigué. Résultat, j'ai été systématiquement en retard et j'ai dû batailler pour revenir encore plus vite. C'est un cercle vicieux. A mesure que la fatigue physique s'accumule, on perd la technique et on oublie la tactique. Tout se dérègle.


En tout cas le lendemain quand tu es arrivé à la rédaction t'avais une drôle de démarche… ça faisait mal où?

Aux jambes. Je n'avais pas eu si mal aux mollets depuis très longtemps. Ce "rétropédalage", c'est vraiment terrible! J'ai beau courir régulièrement et faire du sport, je n'étais pas prêt pour ça.

Au final, c'est une belle expérience?

Une expérience intense et difficile mais une belle expérience, oui. Même si je n'ai pas réussi à marquer, je suis content d'être aller au bout de ce que je pouvais faire.

Ce reportage a été réalisé avec deux caméras, une à l'extérieur du bassin, gérée par Jordan Guéant, l'autre à l'intérieur portée par Yoann Etienne. Merci à eux.

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