La haute saison terminée, quand le soleil vient à briller, les skieurs de randonnée prennent le relais. Contrairement aux croyances, ce ski de printemps reste dangereux. Deux pratiquants en ont fait l'amère expérience en ce début mai, du côté de Bessans. Ils sont morts emportés par une coulée.
Un guide de Chamonix et un skieur italien ont donc été victimes d'avalanches, durant le week-end du 3-4 mai. Cette période est réputée pour une approche "plus libre" de la montagne. La météo moins agitée offre de belles plages de découverte. C'est peut-être ce qui fait oublier que le risque de coulée demeure.
Parfois, entre deux rayons, les chutes de neige reprennent. Certes, le manteau se stabilise plus rapidement, en raison d'un retour du soleil rapide mais, entre les deux, le vent peut jouer les balayeurs. C'était le cas en haute montagne ces derniers temps, le risque d'avalanche était même marqué, de niveau 3. Les conditions étaient similaires à un début d'hiver. Une situation que l'on rencontre chaque année, avec des accidents souvent dramatiques. 1/3 des décès par avalanche arrive au printemps.
Reportage Nathalie Rapuc et Christian Mathieu
Pour Patrick Poirot, commandant du PGHM d'Annecy, il est bon de rappeler aux skieurs de printemps qu'il faut "partir tôt et finir sa rando en fin de matinée, plutôt que de la terminer en fin de journée ou en milieu d'après-midi au moment où le soleil chauffe énormément les pentes et où le risque d'avalanche dû au réchauffement est plus important."
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