[ STMicroelectronics ] Les salariés de ST-Ericsson-Grenoble manifestent contre le "renoncement productif"

Après l'annonce de la séparation St Mircoelectronics-St Ericsson, les salariés du site grenoblois se sont rendus ce mardi 18 décembre  à la Préfecture, à la Mairie et à la permanence de Geneviève Fioraso. 

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
Pour eux c'est clair, le gouvernement est aussi coupable que la direction de St Microelectronics de ce qu'ils (les salariés) appellent le "renoncement productif", c'est-à-dire tout l'inverse de l'utopie annoncée par le ministère qui en porte le nom... "La France et l'Italie ont des parts égales de 13,05% dans la boite, explique Marc Leroux, délégué syndical CGT. "Le gouvernement français, comme l'italien, a le contrôle des décisions stratégiques". Impossible donc qu'il n'ait pas donné son aval à la décision de St Microelectronics. 

Dès lors, la démarche est logique, les salariés, à peu près 200, ont déposé des motions cet après-midi, à la Préfecture de l'Isère, à la mairie de Grenoble, et à la permanence de Geneviève Fioraso, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, pour obtenir des entrevues. "On la voyait beaucoup avant, mais plus du tout depuis qu'elle est ministre", déplore Marc Leroux. De son coté la députée de la 1ere circonscription de l'Isère trouve normal que St Microelectronics "diversifie ses activités". 

Il y a quelques mois déjà, les représentants syndicaux avaient rencontré les conseillers de Pierre Moscovici et Arnaud Montebourg. Mais depuis, plus aucun contact avec l'Etat français. 

"Notre sentiment, c'est celui d'un grand gâchis", poursuit-il. "Nous recevons d'énormes subventions publiques". Et pourtant, St Mircoelectronics n'a pas su prendre en marche le train de la téléphonie mobile, qui représente un marché énorme (20% du marché des semi conducteurs). "Il est certain que Nokia a entraîné Ericsson (son principal fournisseur), dans son déclin. Mais ce n'est pas la seule explication", explique Marc Leroux. St Microelectronics a fait beaucoup d'erreurs de stratégie, en passant à coté de la révolution des smart phones ou d'androïd par exemple". 

"Il y a des pertes réelles. Mais la téléphonie mobile, c'est un secteur de pointe. St Microelectronics a les moyens de rebondir ! Il y a une alternative à la séparation avec St Ericsson, c'est ré investir dans la micro électronique. C'est ce que nous proposons". 


"C'est l'avenir de la micro électronique en Europe qui est en jeu" :


 "Il est clair que St Microelectronics souhaite réduire le périmètre global en abandonnant la téléphonie mobile", explique Marc Leroux. " Le but étant d'éviter de faire appel à un apport de capitaux, notamment de l'Etat français. Mais là, c'est l'avenir de la micro électronique en Europe qui est en jeu. St Microelectronics est aujourd'hui le seul groupe dans ce secteur. 

En Isère, la micro electronique est aussi un domaine très important. En tout, 6 000 postes pourraient être menacés par cette scission :
- 800 chez St Ericsson à Grenoble 
- 1400 chez St Microelectronics, toujours sur le site de Grenoble
- 4 000 dans les usines St Microelectonics de Crolles

Ce sont d'abord les postes de St Ericsson qui posent évidemment question. Mais de façon directe ou indirecte, les postes de St Microelectronics à Grenoble et à Crolles sont aussi concernés, car ils travaillent tous ensemble. 



Une période transitoire, et beaucoup d'espoir :


Dans son plan stratégique, St Microelectronics a annoncé se donner jusqu'au troisième trimestre 2013 pour se désengager de St Ericsson, c'est-à-dire pour trouver un nouveau partenaire aux Suédois d'Ericsson.  Les salariés souhaitent profiter de cette période transitoire pour infléchir le cours des choses.

"Dès le mois de janvier nous allons reprendre les actions", explique Marc Leroux. "Nous espérons notamment obtenir des réponses sur le maintien des emplois". 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information