Les surveillants pénitentiaires bloquent la prison de Varces (Isère)

Vendredi, une quarantaine de surveillants pénitentiaires se sont postés devant la prison de Varces, afin de protester contre le manque de sécurité. Ce mouvement fait suite à l'incident survenu mardi 22 octobre. Un gardien s'était fait tirer dessus, à l'intérieur du parking personnel.

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L'appel avait été lancé par la CGT et Force Ouvrière. Promesse tenue puisqu'à 8 heures, plusieurs dizaines de gardiens de la prison de Varces ont bloqué les accès au bâtiment, empêchant ainsi toute sortie et toute entrée. Les gendarmes sont intervenus pour repousser symboliquement les manifestants. 


La grille ne fonctionnait plus


Ce mouvement a été initié après qu'un surveillant a été visé par plusieurs tirs de balles en caoutchouc, alors qu'il quittait la prison de Varces et qu'il se trouvait sur le pakring du personnel. Deux hommes s'y sont introduits en moto et ont visé son véhicule à plusieurs reprises, avant de s'enfuir. Le gardien n'a pas été blessé mais ce genre de projectile peut cependant blesser s'il est tiré à moins de dix mètres.

Le parking du personnel aurait dû être protégé par une grille automatique, seulement, cette dernière était défectueuse depuis deux jours. Les syndicats ont demandé la réparation immédiate du portail - qui a été effectuée - mais également la création d'un poste de sécurité à l'entrée de la prison.

Des conditions de travail éprouvantes


La prison de Varces connaît le même sort que de nombreux autres centres de détention français. En effet, l'établissement est en surpopulation carcérale avec 318 détenus pour seulement 250 places, d'après Thierry Gidon, secrétaire régional Force Ouvrière. En août dernier, le syndicat CGT interpellait les parlementaires de l'Isère dans une lettre ouverte. Ce dernier expliquait que certains gardiens n'avaient d'autres choix que d'enchaîner les heures supplémentaires afin de palier le manque d'effectif. 

"Cette situation n'est plus tenable, il manque 15 agents de tous grades et de tous corps" avait précisé la section syndicale pénitentiaire avant d'ajouter : "la sécurité n'est plus assurée dans de telles conditions, ni celle des personnels, ni celle des personnes confiées par la Justice."
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