De la gratuité aux navettes dédiées, les transports publics s'adaptent aux besoins des personnels soignants, qui ont plus que jamais besoin de se déplacer pour combattre le Covid-19. Le point.
TGV & Intercités
La SNCF a annoncé dès lundi que les personnels médicaux et paramédicaux pourraient prendre les TGV et Intercités sans payer. La mesure concerne les médecins, infirmiers et aide-soignants répondant aux appels de solidarité pour venir renforcer les hôpitaux."S'ils ont le justificatif de leur direction, ils peuvent voyager dans toute la France pour aller renforcer un service", indique le directeur de SNCF Voyages, Alain Krakovitch.
TER
Si de nombreuses Régions ont aussi annoncé la gratuité de leurs réseaux de transports (TER et autocars interurbains) pour les soignants, Auvergne-Rhône-Alpes va plus loin, offrant la gratuité à tous "les personnels concourant à la sécurité sanitaire". La liste comprend les personnels de santé, mais administratifs compris, et même les personnels de crèche chargés d'accueillir en urgence les enfants des soignants, les kinés, les psychologues...Ces mesures sont prises alors que l'offre de transport a été drastiquement réduite ces derniers jours.
La SNCF fait circuler en moyenne 15% des TGV et Intercités, 25% des TER (20% de trains et 5% de cars de substitution).
Bus
Les réseaux urbains ont aussi sérieusement réduit la cadence: adoption pour toute la semaine du service des vacances scolaires, du samedi ou du dimanche, fin du service plus tôt en soirée, suppression de lignes...Les opérateurs, habitués à échafauder des plans de transport privilégiant la desserte des établissements scolaires pendant les grèves, se sont adaptés au coronavirus. Priorité désormais aux hôpitaux.
Si certaines villes ont rendu leurs transports publics gratuits pour tous pendant la période du confinement, à Lyon les abonnements seront remboursés.
A Annecy, où les lignes urbaines fonctionnent en mode "samedis, vacances et été réduits" jusqu'à 21 heures, des bus supplémentaires réservés aux soignants vont quitter l'hôpital le soir, avec un "itinéraire adapté pour les rapprocher de leur domicile".
Globalement, "de fait, il n'y a plus de contrôles", glisse un professionnel.