Alors qu'il cherche toujours un repreneur pour son site ArjoWiggins - sa branche fabrication - à Charavines en Isère, le groupe papetier Sequana a renoué avec les bénéfices au troisième trimestre 2014, grâce à d'autres volets de son plan de restructuration.
Après avoir trouvé 66 millions d'euros de nouveaux capitaux, et tout en appliquant son plan de restructuration - qui passe par la vente contestée du site de Charavines en Isère -, le groupe Sequana a annoncé vendredi 24 octobre avoir renoué avec les bénéfices au troisième trimestre. Le papetier s'attend également à des ventes et une marge opérationnelle stables en 2014.
La plupart des indicateurs au vert
Le papetier, qui avait annoncé en avril un plan de restructuration et une augmentation de capital, affiche un bénéfice net de 216 millions d'euros au troisième trimestre, qui contraste avec les pertes de 21 millions d'euros publiées il y a un an.
Ce retour dans le vert est dû "aux impacts positifs non récurrents de la restructuration financière du groupe", soit un montant de 250 millions d'euros qui "traduit principalement les abandons de créances obtenus sur les lignes de crédit", a indiqué Sequana dans un communiqué.
Cet abandon des créances a également un impact marqué sur les bénéfices du groupe sur les neuf premiers mois de l'année, qui s'élèvent à 136 millions d'euros, contre des pertes de 58 millions en 2013.
Toujours pas de repreneur à Charavines
Concernant le plan de restructuration, le groupe affirme qu'il "se poursuit en ligne avec les objectifs". Il précise qu'il continue à rechercher un repreneur pour les usines de Wizernes (Pas-de-Calais) et de Charavines (Isère).
Ce plan doit permettre à Sequana de redresser ses comptes après une année 2013 qui a vu sa perte nette se creuser à 301 millions d'euros contre 123 millions l'année précédente. Selon le groupe, il aura "un impact positif" sur l'Ebitda "à partir du second semestre 2015".
L'objectif est de désendetter Arjowiggins, sa branche fabrication, leader mondial des papiers techniques et de création. Le plan doit aussi permettre à son autre branche, Antalis, numéro 1 de la distribution de papiers et produits d'emballage en Europe, de poursuivre sa croissance externe.