Des peines de deux ans de prison avec sursis à 10 ans de réclusion criminelle ont été requises contre trois anciens membres de l'équipe de France de taekwondo jugés à Grenoble pour proxénétisme de mineurs. La cour devrait rendre son verdict ce jeudi 4 juin.
La peine la plus ferme, de dix ans de réclusion, a été requise à l'encontre d'Amine Manai, 25 ans, ancien champion de France (-68kg) et champion d'Europe (-21 ans) de taekwondo, considéré comme l'un des chefs du réseau, et aussi poursuivi pour le viol de l'une des jeunes filles. Une peine de deux ans, dont un ferme, a été requise contre de son frère, Adam Manai, lui aussi taekwondoïste de haut niveau.
Le parquet a demandé deux ans de prison avec sursis à l'encontre de Moussa Cissé, vice-champion d'Europe des moins de 58kg.
Dix personnes sont jugées à huis clos par la cour d'assises de l'Isère dans le cadre de l'affaire. Le parquet a requis des peines de prison ferme contre la plupart des accusés, dont une peine de 8 ans de prison ferme pour Sofiane Cherifi.
Ce réseau de proxénétisme était dirigé par Amine Manai, aujourd'hui âgé de 25 ans, et par Sofiane Cherifi, 24 ans, déjà condamné pour des faits similaires et qui continuait à officier depuis sa cellule. Des complices étaient chargés de surveiller les filles et de récolter l'argent de la prostitution.
Les jeunes filles, âgées de 14 à 17 ans, étaient "recrutées" dans un foyer éducatif de Saint-Egrève, en Isère, puis devaient se prostituer dans des hôtels, principalement dans le sud-est de la France.