Interviewé au sortir de son match, jeudi 22 octobre, à la halle Clémenceau de Grenoble, Matiouze Royer n'a pas mâché ses mots. Il affirme que les arbitres ont laissé gagner Nicolas Dion "parce que celui-ci était à la maison". Une dérive fréquente dans le milieu de la boxe pro, d'après lui.
"Pour moi c'est pas de la boxe", s'est-il énervé dans les vestaires. Matiouze Royer a "la haine". Interviewé dans les vestiaires de la halle Clémenceau après sa défaite aux Championnats de France de boxe, il s'est emporté: "Pour moi, c'est pas de la boxe pro ça!"
"Moi je fais le match, lui il fait que fuir, c'est moi qui ai fait le boulot pour avoir le titre, si moi j'avance pas y'a pas de match" a-t-il ajouté. "Il a marqué des touches en sautillant, ok, mais c'est pas de la boxe pro ça, en pro on boxe pour faire mal". "Une touche c'est pas un coup, on frappe pas pour toucher".
Interview de Daniel Despin et Christelle Nicolas
Nicolas Dion a remporté le titre de champion de France super-moyen au bout de dix rounds enlevés. Il a gagné aux points. Son adversaire dénonce une mascarade. Selon lui, les juges attribuent fréquemment les titres aux boxeurs qui jouent "chez eux". Nicolas Dion est calédonien, mais il est entraîné à Grenoble, par Patrick Mallaizée.
"Le boxeur il y est pour rien, je le respecte (...) mais à la fin j'en ai marre du prétexte 'on est chez soi alors on gagne'" poursuit Matiouze. "J'ai 40 combats, j'ai 20 défaites... sur toutes j'en ai peut-être 4 d'acceptables". "Mon palmarès n'a rien à voir avec ce que je vaux".
"Je boxe jamais chez moi, je me fais tout le temps voler" (...) "là ça fait mal parce qu'il y a un titre au bout", conclut-il.