Depuis plusieurs mois le conflit est ouverte entre les salariés et la direction de l'hôpital psychiatrique qui souhaite mettre en place un plan d'économie. Le 24 avril dernier, l'établissement avait été bloqué.
C'est une décision de justice qui a été longuement commentée dans le défilé du 1er mai ce jeudi à Caen. La veille, le tribunal administratif a donné gain de cause à la direction de l'hôpital psychiatrique du Bon-Sauveur en interdisant à toute personne (morale ou physique) d'organiser ou de provoquer le blocage des locaux, d'empêcher l'accès à l'établissement et le réunions des instances consultatives.
Depuis plusieurs mois, les salariés de l'Etablissement Public de Santé mentale (EPSM) s'opposent, à travers diverses actions, à la mise en place d'un plan d'économie. Selon les représentants du personnel, ce plan de réorganisation de l'établissement doit entraîner la suppression de 5 RTT par salarié et la non reconduction 50 postes sur le long terme.
Le 24 avril dernier, à l'appel des syndicats Sud et CGT, les admissions étaient une nouvelle fois bloquées. Des salariés avaient également empêcher le CHSCT (Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail) et le Comité technique d'établissement (CTE) de se dérouler normalement. La direction avait alors décidé de saisir le tribunal administratif en référé et fait constater le blocage par des huissiers.
Dans son ordonnance, le tribunal administratif indique que l'établissement pourra voir recours à la force publique pour faire évacuer d'éventuel "bloqueurs" et que toute personne ne respectant pas les injonctions du tribunal se verra infliger une astreinte de 500 euros par jour. Pour les syndicats, visés par cette ordonnance, cette décision est vécue comme une atteinte au droit de grève.