Le Centre d'étude et de valorisation des algues a lancé début juillet l'alerte sur la Normandie et renforcé sa surveillance sur le Calvados. Pour le conseil Général, la situation normande n'est en rien comparable à celle de sa voisine bretonne: les algues ne sont pas les mêmes.
En cette période estivale et touristique, le Conseil Général du Calvados semble voir d'un mauvais oeil la médiatisation qui est faite autour de la prolifération d'algues vertes sur le littoral. C'est le CEVA, le Centre d'étude et de valorisation des algues, basé en Bretagne, qui a lancé l'alerte au début du mois de juillet. Celui-ci affirme avoir observé, en avion, des "dépôts importants" et précoces dès mai dans l'ouest du Calvados, alors qu'il n'y avait encore rien ailleurs en France. suite à ces observations, il a décidé de placer le secteur sous surveillance renforcée.André Berne, de l'agence de l'eau Seine Normandie, avait expliqué à l'AFP que "la cause de ce phénomène breton, qui commence à apparaître en Normandie, c'est l'azote (issu essentiellement de l'élevage intensif, ndlr) qui y augmente actuellement".
"Pas d'augmentation depuis 2008"
Dans un communiqué publié ce mardi 22 juillet, le Conseil Général, qui se présente comme "l'un des seuls, avec l'Université de Caen, à disposer d'informations scientifiques fiables", entend battre en brèche certaines de ces affirmations ou du moins rassurer les habitants et touristes du Calvados. Le Département travaille sur ce sujet en collaboration avec le labéo Franck Duncombe qui "effectue deux passages par semaine, du 15 juin au 15 septembre, afin d’estimer les quantités d’algues" à Courseulles et Grandcamp-Maisy. "Ce suivi effectué par le laboratoire départemental ne démontre pas depuis 2008 d’augmentation des algues vertes" stipule le communiqué.
Si le Département reconnaît bien la présence importante d'algues à certains endroits et les "nuisances" qu'elles peuvent engendrer, il tient à préciser que les algues échouées sur les plages bretonnes (Ulva armoricana) ne sont pas celles que l'on trouve en Normandie. "Contrairement à ces algues nocives, celles présentes le long de nos côtes sont le signe de la richesse de l’écosystème en mer", affirme le communiqué.