Cette année, les principales têtes d'affiche de notre "Vieilles-Charrues" sont des stars françaises. Le festival ouvre ses portes ce vendredi à Saint-Laurent de Cuves dans le sud de la Manche. On y attend plus de 60 000 spectateurs en trois jours.
Est-ce le hasard ? Est-ce la date relativement précoce dans la saison des festivals ? Ou faut-il y voir une frilosité de certains artistes que les attentats de novembre auraient dissuadé ? Peu de locotomotives américaines ou britanniques étaient sur le marché : Papillons de nuit a donc axé sa programmation sur la variété française, le rap français, ou le rock francophone. "C'est le retour des grands noms de la chanson, souligne Pierre-Olivier Madeleine, dit POM, le responsable de la programmation. Le festival avait frappé fort très tôt en annonçant la venue de Michel Polnareff. Mais c'est Indochine qui aujourd'hui semble doper les ventes de billets. "Indochine, cela fait des années qu'on travaille à leur venue, et on est content qu'ils soient là".
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— nicola sirkis (@nicolasirkis) 12 mai 2016
Comme chaque année, la programmation est très éclectique. "C'est un festival familial, il y en a pour tous les goûts" souligne POM. Les moins de 20 ans découvriront probablement les Innocents quand leurs parents se mettront au goût du jour en écoutant Nekfeu, Rover ou Feu Chatterton : c'est la clé du succès de ces concerts aux champs. Et avec le temps, la scène Papillons de nuit est devenu un endroit reconnu : "depuis toujours, on a accueilli les grands noms de la chanson, de Dutronc à Eddy Mitchell en passant par Renaud ou Laurent Voulzy. Et puis on a aussi la chance d'avoir une scène française très active." Le public paraît adhérer à cette coloration francophone : "il reste des billets pour les trois soirs, mais attention, la soirée de vendredi affiche presque complet". Les fan d'Indochine ont fait une razzia...
Le reportage de Carole Lefrançois et Hélène Jacques :