Inondations, mouvements de terrain, sismicité, transports de matières dangereuses, risques industriels… 552 communes du département sont soumises au moins à un risque majeur.
Un risque majeur correspond à un accident avec de nombreuses victimes et/ou des dommages importants pour les biens et/ou l'environnement. L'exemple-type est celui de l'explosion de l'usine AZF à Toulouse en 2001.
La loi prévoit pour les citoyens un droit à l'information sur les risques naturels et technologiques majeurs auxquels ils sont exposés et sur les mesures de sauvegarde qui les concernent. C'est pourquoi dans chaque département, le préfet doit actualiser chaque année la liste des communes à risques. Il doit aussi mettre à jour le DDRM (dossier départemental sur les risques majeurs) et assurer la publication et la diffusion de toutes ces informations. En effet, l'information préventive des populations constitue l'un des maillons de la prévention des risques. Tous ces renseignements sont disponibles à la préfecture et en sous-préfecture, ainsi qu'à la mairie des communes concernées. Ils sont également mis en ligne sur internet à partir du site des services de l'Etat.
Reportage de Damien Boutillet et Romy Ho-a-Chuck avec :
- François Philizot, préfet de Saône-et-Loire
- Jean-Yves Ledemé, directeur du service interministériel de Défense et de Protection Civile de Saône-et-Loire
Le dossier départemental sur les risques majeurs (DDRM) de Saône-et-Loire, réalisé en 1995, a été actualisé une première fois en 2006. La version 2013 fait le point sur les :
-risques naturels (risques géologiques, risques sismiques, phénomènes météorologiques)
-risques technologiques (industriels, transports de matières dangereuses).
Les risques naturels
Les risques sismiques :
Le département de Saône-et-Loire est le seul de la région Bourgogne à être exposé à un aléa sismique. "Pour autant", précise la préfecture, "le territoire départemental est identifié en zone de sismicité de niveau 1 "très faible" dans l'Autunois : 21 communes concernées, et en zone de sismicité 2 "faible" partout ailleurs". Il existe cependant une exception notable : il s'agit de treize communes de la Bresse situées en limite Est de l'Ain, sur les contreforts du Revermont, qui sont classées en zone de sismicité de niveau 3 "modéré". Ce sont les communes de Beaurepaire-en-Bresse, Champagnat, Condal, Cuiseaux, Dommartin-lès-Cuiseaux, Le Fay, Flacey-en-Bresse, Frontenaud, Joudes, le Miroir, Sagy, Saillenard, Savigny-en-Revermont.Les risques de mouvements de terrain :
Il n'y a plus d'exploitation minière en Saône-et-Loire, mais "des risques demeurent du fait de la présence dans le sous-sol d'anciennes mines et carrières. Afin de garder en mémoire ces secteurs, des inventaires des sites connus ont été réalisés par le Bureau deRecherches Géologiques et Minières (BRGM)" et ont fait l'objet de documents répertoriés.
Les phénomènes météorologiques :
S'il n'y a pas eu dans le département de catastrophe importante, il convient néanmoins de citer par exemple les inondations du Val de Saône, du Val de Loire et du Doubs en 1983 ou encore la tempête de décembre 1999.Les risques technologiques
Les risques industriels :
Le département de Saône-et-Loire compte 16 établissements présentant des risques technologiques majeurs, dont 6 sont classés dans la catégorie Seuil haut : STOGAZ à Mâcon, AZELIS PEROXIDES et BIOXAL à Chalon-sur-Saône, APERAM à Gueugnon, BUTAGAZ à Sennecey-le-Grand et SOBRATRAM à Crissey. "A ce jour, le département de Saône-et-Loire n'a pas connu d'accidents industriels majeurs. Cependant, le risque zéro n'existant pas, un accident industriel grave est toujours susceptible de se produire malgré les mesures de prévention mises en oeuvre. Des accidents tels que l'explosion d'un nuage non confiné de propane à la raffinerie de Feyzin dans la banlieue de Lyon, l'explosion des silos à Metz et à Blaye sont là pour nous le rappeler", précise la préfecture.Les risques de transports de matières dangereuses par route, rail ou voie d'eau :
Le département compte de nombreux axes routiers supportant un trafic de plus de 2 000 poids lourds par jour :- Autoroutes : A 6 – A 39 – A 40 – A 406
- Nationales : N 70 (Paray le Monial – Montchanin), N 79 (Digoin – Mâcon), N 80 (Saint Marcel – Montchanin)
- Départementales : RD 673(Chalon sur Saône – limite du Jura) et RD 672(liaison RD906 à A 6 au nord de Mâcon)
Les risques de transport de matières dangereuses par canalisations :
Gaz naturel :Le département est traversé par environ 705 kilomètres de conduites haute pression de gaz.
Réseau hydrocarbures ODC 1 (pipeline OTAN) :
- L'oléoduc de Défense Commune "FOS-SUR-MER/LANGRES" parcourt le département sur une distance de 55 kilomètres et concerne 16 communes.
- Réseau de produit chimique ETEL : une canalisation de transport d'éthylène ETEL NORD – section "VIRIAT-TAVAUX" emprunte le département de Saône-et-Loire sur une longueur de 48 kilomètres et traverse 16 communes du département. Parallèlement, la canalisation éthylène DN 200 Carling-Viriat concerne 21 communes.
Trois communes sont franchies par deux ouvrages parallèles de transport d'hydrocarbures :
- V.le pipeline Sud-Européen PSE 1, allant de FOS à KARLSRUHE (longueur en Saône et Loire : 7 km)
- VI.le pipeline Sud Européen PSE 2, allant de FOS à OBEHOFFEN-SUR-MODER (longueur en Saône-et-Loire : 7 km)