Conséquence de la réorganisation des effectifs dans l'Yonne : les gendarmeries de Bléneau,
St-Sauveur-en-Puisaye et Cruzy-le-Châtel vont fermer. Les élus et les habitants regrettent le départ des militaires.
En pleine campagne électorale pour les présidentielles, l'annonce de la fermeture de la gendarmerie de Brienon-sur-Armançon dans l'Yonne, avait fait grand bruit en mars 2012. A peine un an plus tard, la réorganisation des brigades se poursuit dans le département : les gendarmeries de Bléneau et de St-Sauveur-en-Puisaye vont fermer à l'été 2013, de même que celle de Cruzy-le-Châtel, dans le canton de Tanlay.
Les maires de Bléneau et de St-Sauveur redoutaient la nouvelle. Ils en ont eu confirmation fin janvier. A Bléneau, la gendarmerie n'était plus ouverte qu'une demi-journée par semaine, une journée à St-Sauveur. Mais les militaires habitaient sur place et les habitants des communes les connaissaient.
Reportage: C.Mirabaud, C.Heudes, M.Boissonnet
Avec: Alain Drouhin, maire UDI de Bléneau
Jean-Jacques Révillon, maire (sans étiquette) de Saint-Sauveur-en-Puisaye
Colonel Olivier Le Bianic, Commandant du groupement de gendarmerie de l'Yonne
Leur départ va laisser des bâtiments vides et, selon les élus, un sentiment grandissant d'insécurité. Ils ne vont pas pouvoir s'opposer à cette décision, mais regrettent une fois de plus que la réorganisation de l'administration se fasse au détriment des petites communes. Pour elles, c'est encore un service public qui disparaît. Les gendarmes de Bléneau et St-Sauveur vont rejoindre les brigades de Toucy et Saint-Fargeau.
Du côté de la gendarmerie, on se veut rassurant. Les effectifs dans l'Yonne n'avaient pas été réorganisés depuis 1974 et ces fermetures visent à renforcer des pôles, donc l'efficacité des militaires dans le département. Même si les gendarmeries ferment, des patrouilles auront lieu régulièrement.