L'Espagnol CAF, qui construit en France le tramway bisontin, est l'objet de toutes les rumeurs dans la capitale comtoise. Le directeur général de CAF France est longuement revenu sur ces attaques qui prétendent le groupe au bord de la faillite. Des rumeurs spécifiques semble-t-il à Besançon.
Poussé à se justifier, Francis Nakache a profité de la visite de la délégation française pour étayer sa défense à l'aide de documents comptables. Le groupe, coté en Bourse à Madrid, est de facto surveillé par les autorités financières. Un fait incontestable : la valeur de son action a été multipliée par 20 en 10 ans.
Né en 1860 à Beasain, en Pays Basque espagnol, le groupe, présent dans 28 pays, est très largement tourné à l'export, pour 80% de son activité, ce qui explique qu'il ait particulièrement bien encaissé la crise espagnole.
Malgré une conjoncture internationale encore morose, le constructeur ferroviaire peut se targuer d'un chiffre d'affaires en hausse de 11% en juin 2012, par rapport à l'année précédente. Il était toujours en hausse, de 8% cette fois en septembre. Les résultats définitifs seront connus d'ici quelques semaines.
Le carnet de commandes, plus de 5 036 millions d'euros fin 2011, est en très légère hausse, +1% . Si l'année 2012, année électorale, a été très attentiste en France, CAF a néanmoins remporté plusieurs marchés et vendu 89 rames de tramway (à Birmingham, Cincinatti, et au Brésil, entre autres) ainsi qu'une cinquantaine de métros.
Par ailleurs, gage de stabilité non négligeable, le capital du groupe est détenu à 29.56% par ses propres salariés et 17.74% par des caisses d'épargne basques : autant d'acteurs clefs "qui sont attentifs aux choix de la société. Autant dire qu'on ne peut pas faire n'importe quoi..."
Écoutez le directeur général de CAF France, Francis Nakache
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