Comme dans tout le pays, les agents de la répression des fraudes observent une journée de grève jeudi 21 mars 2013, à l'appel de leur intersyndicale, pour réclamer des moyens supplémentaires.
Le scandale dit de "la viande de cheval" a rappelé l'importance du travail de ces fonctionnaires qui traversent une crise d'identité depuis la mise en pratique du principe du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux, voulue par l'ancien président Nicolas Sarkozy entre 2007 et 2012.
Dans l'hexagone, les effectifs de la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la répression des fraudes) sont ainsi passés de 3500 en 2007 à 3000 aujourd'hui.
Cette hémorragie a forcément eu un impact sur l'activité : 179.608 établissements contrôlés en 2007... seulement 142.000 en 2012.
Entre-temps, combien de fraudes supplémentaires sont passées entre les mailles du filet? Difficile de les quantifier...
La Bourgogne n'est évidemment pas épargnée par cette fonte des effectifs; en Saône-et-Loire, par exemple, le nombre d'agents est passé de 25 à 13 en 4 ans... En février 2013, le ministre délégué à la consommation, Benoît Hamon, avait reconnu que "nous sommes à un seuil critique en matière d'effectif".
Reste à connaître la réponse du gouvernement à ce problème... Pour les syndicats, il est hors de question d'externaliser les contrôles, comme le préconise un rapport. Selon eux, confier des contrôles à des entreprises privées ne pourrait que créer des conflits d'intérêts évidents.
Reportage : M.Gillot, J-F.Guilmard, C.Frèrebeau
Avec : Samuel Jullien, agent répression des fraudes à la DIRECCTE, délégué CFDT