Pierre Mauroy, qui fut le premier chef de gouvernement du président François Mitterrand, est mort vendredi 7 juin 2013 à l'âge de 84 ans.
Cette figure historique de la gauche française a incarné un socialisme proche du peuple et ouvert sur l'Europe. Pierre Mauroy a été Premier ministre de 1981 à 1984 et maire de Lille pendant 28 ans (de 1973 à 2001).
Opéré d'une tumeur cancéreuse au poumon en avril 2012, il avait été à nouveau hospitalisé dans la nuit du 1er au 2 juin dans un établissement de la région parisienne où il est décédé.
Le président François Hollande a rendu hommage à Pierre Mauroy, en saluant "un homme qui a servi la France à des moments exceptionnels".
Pour François Rebsamen, sénateur-maire de Dijon et président du groupe socialiste du Sénat, "la disparition de Pierre Mauroy laisse la gauche et les socialistes orphelins".
Le maire de Dijon rappelle que Pierre Mauroy fut "artisan de la première victoire de la gauche" en 1981. "Il restera l'homme de la profonde mutation de notre société avec la décentralisation, l'abolition de la peine de mort ou encore la 5ème semaine de congés payés. Il était une figure tutélaire des socialistes (...) Pierre tu nous manqueras ! A titre personnel, c'est un ami que je perds", conclut François Rebsamen.
Je suis tres triste
— François Rebsamen (@frebsamen) June 7, 2013
François Sauvadet, président UDI du conseil général de Côte d'Or, rend lui aussi hommage "à un homme de conviction". L'ancien ministre de la Fonction publique de Nicolas Sarkozy évoque dans un tweet "des divergences politiques mais avant tout du respect républicain".
Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif:Décès de Pierre Mauroy : hommage à un homme de conviction. Des divergences politiques mais avant tout du respect républicain.
— François SAUVADET (@sauvadet) June 7, 2013
"En perdant Pierre Mauroy, les socialistes perdent un pilier de leur famille et la France un homme politique humaniste, fidèle aux gens ordinaires pour qui, malgré son statut d'homme d'Etat, il était resté proche et fidèle. Son héritage politique est immense et les socialistes de ma génération ne seraient probablement pas aux responsabilités aujourd'hui si, il y a 40 ans, des hommes et des femmes comme Pierre Mauroy, au côté de François Mitterrand, n'avaient pas oeuvré à tout prix au rassemblement de toutes les gauches, la clé de notre victoire historique en 1981."
François Patriat, président du conseil régional de Bourgogne et sénateur de la Côte-d’Or
Je salue la mémoire de l’ancien Premier ministre Pierre Mauroy que j’ai côtoyé au congrès de Metz, dont la personnalité est empreinte de simplicité, de lucidité, de courage et de fidélité : fidélité à son territoire et à ses habitants, fidélité à la France et à ses amis, fidélité à son engagement politique et associatif. Il n’a jamais défailli jusqu’à son dernier mandat de sénateur et auprès duquel j’ai eu l’honneur de siéger.
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