A l'appel d'une intersyndicale (CFDT-UNSA-CGT-FO-SNUCTE-FSU), une partie des salariés de catégorie C du Conseil régional de Franche-Comté sont en grève aujourd'hui. Ils ont envahi la session plénière pour faire entendre leurs revendications.
Ces salariés reprochent à la Région de "soigner son double A en faisant payer l'addition aux agents et notamment aux agents d'EMOP (équipes mobiles d'ouvriers professionnels) qu'elle condamne à une mort lente par non remplacement des départs en retraite et mutations". Le Conseil régional a affiché son objectif de "contenir l'augmentation du budget de fonctionnement à 1% sur une période de trois ans par le non remplacement systématique des départs à la retraite des EMOP" lit-on sur le tract de l'intersyndicale.
Près de deux cents personnes ont assisté à l'enterrement symbolique de ces postes de travail devant l'entrée du Conseil régional. Une "résistance aux postes supprimés" qui s'est poursuivie en interrompant la séance plénière prévue aujourd'hui. La présidente de région Marie-Guite Dufay (PS) et ses adjoints (PS) Denis Sommer et Patrick Bontemps sont sortis pour rencontrer les manifestants. La discussion fut difficile, un dialogue de sourd plus exactement. D'après les élus, des postes sont supprimés mais il ne s'agit pas d'EMOP. "Pour conforter le service public, il faut l'adapter" martèle Marie-Guite Dufay. Les grévistes, eux reprochent l'absence de dialogue social et craignent pour leurs postes et leur évolution de carrière.