Le Dijonnais et ancien tennisman Jérôme Golmard est atteint de la maladie de Charcot. Cette annonce a suscité un vif émoi. Malheureusement, « Dje » est loin d’être un cas isolé dans le milieu du sport. Quant à la médecine, elle ne connaît toujours pas les causes de cette maladie.

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Ce qu’il faut savoir sur la maladie de Charcot


La SLA (sclérose latérale amyotrophique) ou encore maladie de Charcot, est une maladie neurodégénérative rare et complexe. Pour le Pr Vincent Meininger, qui coordonne le réseau SLA « ce n'est pas une maladie, mais des maladies. On parle de syndrome », déclare-t-il à l’hebdomadaire l’Express.

Ce que l’on sait sur la maladie de Charcot :
·       la médecine traditionnelle ne sait pas la soigner
·       environ 8000 personnes sont touchées en France, dont une large majorité d’hommes
·       la moitié des malades meurent en moins de deux ans
·       elle touche environ 6 personnes sur 100 000
·       on ne connait pas les causes de l’apparition de la SLA



Deux rugbymen sud-africains touchés


La maladie de Charcot avait déjà alimenté l’actualité sportive en mars dernier. Un reportage de France 2 (diffusé dans l’émission sportive Stade 2) abordait la sur-représentation des maladies neurologiques rares dans l’équipe des Springboks, champions du monde de rugby en 1995. Deux joueurs, Joost Van der Westhuizen et Tinus Linee sont aujourd’hui touchés par la maladie de Charcot. A ce jour, aucune preuve scientifique n’atteste d’un lien entre le dopage et l’apparition de la maladie de Charcot. Selon le Pr Meininger, « il a été clairement montré que ce n'était pas du dopage (concernant les deux rugbymen sud-africains) ». Les spécialistes étudient actuellement la piste de pilules de vitamines B12 que prenaient régulièrement les joueurs sud-africains à l’époque. Cette vitamine, qui était alors autorisée, est connue pour augmenter les effets de l’EPO.

Le « syndrome du Calcio »


La maladie de Charcot avait déjà fait son apparition dans le sport bien avant les cas de Jérôme Golmard et des Springboks. A la fin des années 1990, une enquête avait même été ouverte en Italie pour déterminer les causes d’un mystérieux mal touchant les anciens footballeurs de la Botte. On avait alors parlé de « syndrome du Calcio » ou de « maladie des footballeurs ». Cette enquête avait conclu que les anciens footballeurs italiens étaient sept fois plus touchés par la maladie de Charcot que le reste de la population. La première victime connue fut Armando Segato en 1973. Depuis, près de cinquante anciens footballeurs italiens sont morts emportés par la SLA. Le dernier en date est l’ancien attaquant vedette du Milan AC et de la Fiorentina, l’Italien Stefano Borgonovo qui s’est éteint en juin 2013.

Le cyclisme épargné


A la fin des années 1990, suite à la découverte d’un grand nombre de cas de SLA chez les anciens footballeurs italiens, M. Guariniello, le procureur chargé de l’enquête, a ordonné que l’on recherche la présence de cette maladie dans d’autres sports. Dans le cyclisme par exemple, où le dopage était alors très répandu, aucun cas n’est détecté (sur un échantillon de 1701 coureurs). Aucun cas non plus chez les 1973 basketteurs professionnels étudiés.



Des traitements chimiques de la pelouse en cause ?


Jusqu’à présent, aucune explication crédible n’a pu être apportée pour expliquer cette hécatombe chez les anciens footballeurs transalpins. Trois pistes sont cependant encore à l’étude :
·       Les chocs physiques liés à la pratique du football de haut niveau
·       Le dopage et la sur-médication
·       Les traitements chimiques liés à l’entretien des pelouses

Une maladie liée à l’activité physique


Si l’on ne connaît toujours pas les causes exactes de l’apparition de la maladie, le principal facteur de risque serait lié à l’activité physique. On sait que les personnes hyperactives sont affectées en priorité. Enfin, les corticoïdes et les anabolisants peuvent déclencher l'apparition des symptômes.

Il semblerait que la maladie de Charcot soit tristement et fatalement liée au sport. En effet, dans les pays anglophones on l’appelle « maladie de Lou Gehrig » du nom d’une star du baseball des années 1930 mort de cette maladie à 38 ans.
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