Claude Vallot, 61 ans, né à Chenôve, en Côte d'Or, avait déjà été condamné dans les années 1980 pour avoir fait sauter des bombes dans des gares. Cette fois, il s'est vu infliger cinq ans d'emprisonnement pour faits d'escroquerie.
Des escroqueries dans toute la France
L’ancien terroriste Claude Vallot a été condamné pour des faits d'escroquerie commis à Fontaine-lès-Dijon, à Chalon-sur-Saône et sur le territoire national. La sentence a été prononcée mercredi 16 avril 2014 par le tribunal correctionnel de Nancy. La sentence est conforme aux réquisitions du parquet, qui avait réclamé la peine maximale contre le prévenu, qui vit en Bourgogne.Le tribunal l'a reconnu coupable des délits d'emploi d'étrangers sans autorisation de travail, prêt et marchandage illicites de main-d'oeuvre, activité de travail temporaire hors du cadre légal, abus de confiance et de biens sociaux et travail dissimulé. Ces abus de confiance ont été commis du 1er novembre 2005 au 1er juin 2009 à Fontaine-lès-Dijon, à Chalon-sur-Saône et sur le territoire national.
200 ouvriers polonais ou roumains non déclarés
Claude Vallot avait créé une entreprise de construction de maisons à ossature bois, et proposait à des sous-traitants français de la main d'oeuvre étrangère. Mais, il ne déclarait aucun de ses 200 ouvriers polonais ou roumains, qu'il ne rémunérait que partiellement. Il encaissait les acomptes des clients sans les livrer, dirigeait de nombreuses sociétés via des hommes de paille.Claude Vallot est décrit comme "manipulateur" par une expertise psychiatrique. Le prévenu a dû faire face aux accusations de son ex-femme et de ses ex-associés qui, au long du procès qui s'était ouvert la semaine dernière, sont passés du statut de complice à celui de victime de cet entrepreneur, et ont été relaxées des poursuites d'associations de malfaiteurs.
20 années de réclusion criminelle pour terrorisme
Claude Vallot a derrière lui un lourd passé pénal : en 1988, il avait été condamné à 20 années de réclusion criminelle pour terrorisme. Quatre ans plus tôt, une bombe avait explosé à la gare de Lyon-Perrache puis, trois jours plus tard, dans un centre commercial d'Annecy, blessant gravement une passante, amputée d'un pied. Un homme avait alors revendiqué les attentats auprès de l'AFP au nom d'un mystérieux "Groupe M5", opposé à la politique du gouvernement socialiste de l'époque, et qui réclamait une rançon de 30 millions de francs (4,57 millions d'euros).Le lendemain, un troisième engin explosif avait explosé à la gare de Grenoble. Celui qui l'avait déposé avait alors été reconnu par un commerçant. Il s'agissait de Thierry Maitret, 23 ans à l'époque, qui avait été rapidement interpellé avec son complice et seul membre du "Groupe M5", Claude Vallot.