Le groupe Schneider Electric emploie plusieurs centaines de personnes en Bourgogne. Des salariés manifestent mardi 6 mai 2014. Ils protestent contre un vaste plan de restructuration qui est en préparation.
Schneider Electric, qui est spécialisé dans l’éclairage industriel, est présent en Côte d’Or et en Saône-et-Loire. Le groupe a participé notamment au chantier du tramway de Dijon ou encore à celui de la piscine olympique du Grand Dijon.
D’ici la mi-juin, Schneider Electric doit annoncer des mesures de restructuration concernant ses sites français. Les salariés trouvent cette décision d’autant plus difficile à accepter que Schneider Electric vient de publier ses résultats pour le 1er trimestre 2014 : les chiffres sont en hausse de +6% par rapport à l’année dernière.
Du côté de la direction, on invoque la nécessité «de protéger» la compétitivité des productions en France et celle de réduire l’impact de la parité «euro/dollar» très pénalisante en Europe.
L'entreprise a déjà procédé à plusieurs plans de restructuration. En 2005, par exemple, le centre de recherche et développement de Saint-Apollinaire, en Côte d'Or, avait été transféré sur les établissements de Grenoble et de Sophia-Antipolis, près de Nice. Plus récemment, c'est le site de Mâcon, en Saône-et-Loire, qui était touché en 2013.
Schneider Electric veut devenir une société européenne
Une manifestation est organisée mardi à 15h, au CNIT de la Défense, à Paris, où se tient l'assemblée générale annuelle du groupe. Plusieurs cars ont été affrétés pour permettre aux salariés de s'y rendre.Les syndicats FO de tous les sites se disent inquiets des "annonces à venir". Ils veulent que Jean-Pascal Tricoire, PDG de Schneider Electric, donne des garanties qu’aucun licenciement «sec» ne sera effectué et que le traitement social guidera la transformation des sites souhaitée pour améliorer leur compétitivité.
FO demande aussi que la direction garantisse que le siège social de l’entreprise basé "au 35 rue Joseph Monier à Rueil Malmaison" ne sera pas "délocalisé" dans un autre pays. En effet, au début de l’année, la direction a engagé des négociations pour transformer l’entreprise (aujourd’hui constituée en société anonyme au niveau de sa holding) en société européenne.