A Mâcon, c'est le sujet d'actualité qui revient le plus dans toutes les conversations. L'invalidation de l'élection du sénateur (ex UMP) Jean-Patrick Courtois fait réagir les citoyens autant que les élus.
Si certains estiment que la loi est la loi et qu'elle doit s'appliquer, d'autres voix s'élèvent pour nuancer la décision prise par la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques.
Déclaré inéligible pour un an, Jean-Patrick Courtois est sanctionné pour avoir réglé 2794€ sur ses fonds personnels sans être passé par un mandataire. La commission rejette ses comptes de campagne, mais il se défend de toute tentative de fraude.
Sur l'échiquier politique Mâconnais, au centre, comme à gauche, certains soutiennent l'ancien sénateur. Ils soutiennent la décision des sages, mais la trouvent disproportionnée. Ainsi Christine Robin, conseillère UDI municipale estime que cette décision est "scandaleuse":
Quelque part c'est une erreur, certes, mais je trouve qu'il y a une disproportion absolue entre la sanction et l'erreur commise
Jérôme Durain, sénateur socialiste de Saône-et-Loire, estime pour sa part que "l'on est devant un cas qui montre les limites d'un système".
Je crains que ça n'ajoute plus de confusion, que de clarté dans le débat politique.
Stéphane Guiguet, premier secrétaire fédéral du Parti Socialiste de Saône-et-Loir, y voit "le signe d'une justice impartiale":
C'est rassurant, ça prouve que tout le monde est placé sur le même plan et que personne n'est au-dessus des lois, à Mâcon comme ailleurs.
Voyez le reportage de Viviane Dauphoud-Eddos et Damien Rabeisen