Sommés de quitter les lieux sur arrêté préfectoral samedi 5 janvier, les gilets jaunes d'Arbouans (Doubs) se sont installés à Mathay dès le lendemain dimanche 6 janvier. Ils ne désarment pas mais avouent leur incompréhension et leur désarroi, soulignant leur pacifisme.
Après 15 jours d'occupation pacifique et avec autorisation du maire d'un terrain communal à Arbouans, les gilets jaunes ont été contraints d'évacuer les lieux, sur arrêté préfectoral. Dès le lendemain, ils se sont réinstallés à quelques kilomètres de là, sur un terrain privé, en accord avec le propriétaire sauf qu'à peine arrivés, ils ont reçu une visite de la police leur signifiant toute interdiction de faire du feu.
Dès samedi, l'union locale CGT du Pays de Montbéliard dénonçait cette expulsion, invoquant "une atteinte au droit de se réunir et de manifester". Les occupants du rond-point d'Arbouans rappellent que jamais ils n'ont bloqué les voitures, ni même organisé de barrage filtrant. Pour eux, aucun doute, le gouvernement veut "faire disparaître les gilets jaunes du bord des routes. Où est la démocratie ?" interrogent-ils.
En Haute-Saône, le Préfet Ziad Khoury a lui aussi pris des arrêtés d'interdiction dans son département. Toute manifestation est interdite ce lundi 7 janvier sur les ronds-point de Roye, Noidans-les-Vesoul et de la Vaugine. Et de rappeler que le non-respect de cet arrêté peut être sanctionné par 7500 € d'amende et 6 mois de prison.