L214, 269 Life, Animal Testing : les associations de défense de la cause animales acquièrent de plus en plus de visibilité par des actions destinées à choquer. Mais d'autres militants préfèrent faire preuve employer des moyens plus pédagogiques.
500 euros d'amende requis contre deux militants de l'association 269 Life. Ces défenseurs de la cause animale comparaissaient ce matin devant le tribunal correctionnel de Mâcon pour avoir bloqué l'activité d'un abattoir à Trembly, en Saône-et-Loire. Les opérations coup de poing prônées par le mouvement, comme par d'autres structures comme L214, attirent l'attention médiatique, mais ce ne sont pas les seuls ressorts des associations de protection animale.
Fabien Robert, président de Combactive, association dijonnaise née en 2008, connaît bien les méthodes de 269 Life. Il les trouve même courageuses. Mais son association prône des moyens plus doux et, selon lui, plus efficaces. "L'objectif est de sensibliser le grand public, souligne-t-il. Une famille passe à côté de nous, si on montrer des choses trop hard, la communication est rompue."
Manifs et actions en justice
L'approche "soft" de Combactive, ce sont les tracts, pétitions et actions en justice. Mais depuis le camp de l'accusation cette fois. L'association milite contre la corrida, les cirques ayant recours aux animaux sauvages, la fourrure... Depuis plusieurs années, l'un de ses combats concerne un élevage de visons de Franche-Comté. "En 2012, on a attaqué la préfecture, pas l'éleveur, par rapport à des autorisations qu'elle avait accordé anormalement, expose Fabien Robert. Au bout de trois ans, on a gagné contre la préfecture et les autorisations d'exploiter on été annulées."
Aujourd'hui, Fabien Robert et Coralie Laurent, une autre militante de l'association, sont végétaliens et vivent entourés des chats et chiens qu'ils ont recueillis. Ils l'assurent, ils n'ont pas toujours été engagés dans la protection animale. Mais près de 10 ans après leur intégration dans l'association, le combat est loin d'être terminé.