Confinement : Les Parisiens de retour dans l'Yonne, mais pas si nombreux qu'au printemps

En mars dernier, le département de l'Yonne avait vu affluer de nombreux Parisiens venus se mettre au vert, pendant le confinement, dans leurs résidences secondaires. Le second confinement a généré le même mouvement d'exode. Exemple à Quarré-les-Tombes.

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"Je suis là depuis le premier confinement", raconte Denise. Comme beaucoup de ceux qui ont une maison secondaire dans l'Yonne, Denise a fait le choix de s'installer durablement à Quarré-les-Tombes, loin de la capitale. "J'ai une maison ici et j'ai choisi d'y rester, plutôt que retourner vivre en appartement. Je n'ai pas trop envie de me mettre en danger à Paris". 

Thierry Thibaud est retraité. Avec son épouse, il passe la moitié de l'année en région parisienne, et l'autre moitié à Quarré-les-Tombes. "Nous préférons être confinés dans notre maison, ici, que dans le 93". Et si on l'interroge sur ses motivations, Thierry Thibaud répond: "On a un jardin, on peut se faire à manger". Il précise sa pensée, inquiet : " S'il y avait une grosse crise, on ne sait pas bien quelle serait la filière logistique de l'alimentation des français". 


Rester à Paris ou dans l'Yonne : une décision bien réfléchie

Ceux qui vivent habituellement à Paris ou dans la région parisienne, apprécient d'avoir la possibilité de venir s'installer à moins de 200 kilomètres de chez eux, pour échapper aux nuisances urbaines en période de confinement. Mais ce second confinement étant plus souple que le premier, la décision de partir se confiner ailleurs ou de rester a été plus difficile pour certains.
Amélie et Bertrand, vivent en appartement à Paris. Pendant le premier confinement ils étaient déjà venus à Quarré-les-Tombes où ils sont propriétaires d'une maison secondaire. Tout deux ont un métier qui leur permet de travailler à distance. "On a internet à la maison, on garde les mêmes horaires et on télétravaille. Le week-end, on a la chance d'avoir un jardin qu'on n'a pas chez nous." Mais ils n'ont pas décidé s'ils resteront pendant toute la durée du confinement.

Comme le fait remarquer Bertrand "il y a aussi des obligations qu'on peut avoir. La vie économique continue et cette fois-ci il y a plus de raisons de rester au coeur de l'activité à Paris".


Ce n'est pas le même scénario cette fois-ci : les enfants vont à l'école

A l'inverse de ceux qui sont venus se confiner pour plusieurs semaines, d'autres ne sont venus que pour les vacances. Pas question pour eux de rester plus longtemps. Ils sont même repartis un peu plus tôt, dès l'annonce du second confinement. 
 
C'est ce que confirme Olga Hennin. Elle travaille à la boucherie du village. "Il y a eu pas mal de départs vendredi, samedi. Ils sont venus faire des provisions à ramener chez eux, mais ça n'a pas été une grosse consommation comme lors du premier confinement. Les enfants vont à l'école, les grands-parents reviennent aussi chez eux. Ce n'est pas la même chose que lors du premier confinement".   
Comme de nombreux restaurateurs, Alexandre Faucheur avait rempli ses frigos en prévision du week-end de la Toussaint. Le confinement l'a obligé a fermer son établissement, mais il n'a presque pas eu de pertes. " C'est le dernier week-end de la saison, et on avait prévu un menu autour du champignon, qu'on n'a pas pu faire" dit-il. "On a pu éviter de jeter les produits frais, grâce aux gens du village mais aussi grâce aux Parisiens qui nous ont pris des plats à emporter pour manger chez eux ou même en sur la route". 

Le reportage de Fabienne Acosta et Coline Chauffard :
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