Une "vélorution", c'est-à-dire une déambulation sonore à vélo, a eu lieu samedi 20 février dans les rues de Dijon dès 14 heures à partir de la place du 1er mai, regroupant plus d'une centaine de personnes.
D'après le site dijoncter.info, qui a appelé à la manifestation, les participants tenaient à se mobiliser notamment en soutien aux organisateurs de la Maskarade, la free party qui avait défrayé la chronique à Lieuron (Ille-et-Vilaine) pour le passage à la nouvelle année. Depuis, plusieurs fêtards sont la cible de poursuites judiciaires et risquent de la prison.
Mais aussi, les Dijonnais présents samedi 20 février souhaitent "défendre le droit à une vie sociale et culturelle" et se sont insurgés "contre les lois abjectes dites de sécurité globale et des séparatismes".
Après cette manifestation, qui s'est déroulée sans incident, plusieurs dizaines de personnes, selon une source policière, ont fait la fête sur les bords du canal. Toujours selon cette source, les policiers sont restés à distance jusqu'à ce que la fête se termine et sont ensuite intervenus pour saisir le matériel audio. "Nous nous sommes retrouvés seuls face à cinquante individus qui ont encerclé notre véhicule et brisé la lunette arrière", rapporte ce policier. Deux personnes, parmi les fêtards, ont été interpellées et du matériel a été saisi.
Pour certains organisateurs, au contraire, "tout se passait bien et dans le calme, avant que la BAC (brigade anti-criminalité) ne s'en mêle et ne gaze les personnes présentes. Les gens partaient avant le couvre-feu et étaient en train de ranger le matériel".
[#RaveParty] : malgré nombreux appels riverains suite organisation sauvage cet AM port du Canal #Dijon, impossibilité pour @PoliceNat_21 d'intervenir compte tenu configuration des lieux. Policiers victimes jets de projectiles. 2 des organisateurs interpellés/matériel sono saisi.
— Police nationale 21 (@PoliceNat_21) February 20, 2021
Le 6 février dernier, un événement similaire à la "vélorution" avait déjà eu lieu dans les rues de Dijon. Les revendications étaient semblables.