Le maire Les Républicains de Beaune s'inquiète du nombre de doses attribuées au centre de vaccination contre le Covid-19 de sa commune. Il affirme que la répartition ne se fait pas de manière homogène et réclame "de l'équité" et "de la transparence".
Le maire LR de Beaune, Alain Suguenot, demande plus de transparence de la part des autorités sur la répartition des doses de vaccin dans les différentes centres répartis sur le territoire. Ce lundi 1er février, 80 personnes doivent être vaccinées avec le produit du laboratoire Moderna, dans le centre de vaccination installé à Beaune.
Mais celui-ci devra fermer jeudi et vendredi par manque de doses, car aucun vaccin de Pfizer BioNTech ne sera livré cette semaine. L'Agence régionale de santé les conserve pour pouvoir réaliser les rappels de vaccin, environ trois semaines après la première injection, aux 800 personnes déjà vaccinées à Beaune.
"On demande simplement de l'équité et surtout de la transparence. Aujourd'hui, ce n'est pas un procès d'intention. On sait qu'il y a des difficultés", indique le maire à notre micro ce lundi 1er février.
"Les 720 doses de vaccin par semaine prévues initialement pour notre territoire sont ainsi devenues à l’ouverture du centre 450 doses, puis 420 doses la deuxième semaine. Vendredi, nous apprenons que le centre de Beaune ne recevra ce lundi que 210 doses de vaccin pour la semaine, soit près de 60 % de vaccin en moins ! C’est tout simplement un véritable coup d’arrêt", affirmait-il ce week-end dans un communiqué.
Si les difficultés d’approvisionnement peuvent s’entendre, la politique vaccinale de la population doit donner lieu à une totale transparence.
"C’est la raison pour laquelle j’ai demandé au Préfet de la Côte d’Or de m’indiquer précisément les doses reçues pour le département depuis le mois de janvier, de me préciser les répartitions faites entre les centres de vaccination, les Ehpad, les établissements hospitaliers. J’ai souhaité également connaître la dotation hebdomadaire entre les différents centres de vaccination, comme de nombreux élus sur tout le territoire. Cette transparence, nous le devons à notre population qui a témoigné sa confiance dans ce plan de vaccination dès le premier jour", ajoutait-il.
Des données "progressivement mises en open data"
"L'intégralité des données sont progressivement mises en open data et accessibles à tous les Français" pour consulter "le nombre de personnes qui ont été vaccinées par tranche d'âge au niveau national, au niveau des régions au niveau des départements et le nombre de doses qui sont prévues dans chacun des départements pour les prochaines semaines et dans les prochains jours", avait promis le 28 janvier le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
La région Bourgogne-Franche-Comté avait reçu au 24 janvier 92 470 doses de vaccins Pfizer et 14 400 doses de vaccins Moderna. Au 30 janvier, 94 848 personnes ont reçu une première dose et 3 057 une deuxième dose de vaccin dans notre région.
Dans la Nièvre, Christian Paul propose la mise en place de moyens mobiles de vaccination
Dans une lettre ouverte adressée au directeur général de l'Agence régionale de santé, le président PS du Pays Nivernais Morvan Christian Paul demande l'"expérimentation de moyens mobiles de vaccination" dans son département.
"Dès que la vaccination reprendra à bon rythme, nous allons devoir traiter la géographie particulière de nos territoires ruraux. Il faut s'y préparer dès maintenant et anticiper", indique-t-il dans son courrier daté du 1er février 2021. "Communes et hameaux sont parfois à deux heures de route (aller-retour) des lieux de vaccination. Pour une partie de la population concernée, qui n'est plus mobile, la vaccination devra même s'organiser à domicile".
Il ajoute : "nous souhaitons en urgence votre entier soutien à une expérimentation de moyens mobiles de vaccination, comme l'ont autorisé et encouragé certaines Agences régionales de santé au cours des dernières semaines".
Il dit se tenir à la disposition de l'ARS pour "travailler sans retard sur une solution mobile dans la Nièvre avec les partenaires à mobiliser (collectivités, SDIS, professionnels de santé, centres sociaux...)"