Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, l'Université de Bourgogne s'appelle désormais "Bourgogne Europe". Après la scission avec l'Université de Franche-Comté, quels changements vont apporter cette nouvelle identité ?
Nouvelle page dans l'histoire de l'Université de Bourgogne (uB). Après son divorce avec l'université de Franche-Comté en 2022, l'institution change de nom et s'appelle depuis le 1ᵉʳ janvier 2025 : Université de Bourgogne Europe.
📢 Nouveau statut, nouveau nom, nouveau logo...
— Université Bourgogne Europe (@univbourgeurope) January 1, 2025
L'université de Bourgogne entre dans une nouvelle ère et devient l'Université Bourgogne Europe ! ✨
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Elle comprend dorénavant plusieurs établissements : l'école de management BSB, les écoles d'ingénieurs CESI, ESEO, ESTP, l'école supérieur de musique Bourgogne Franche-Comté (ESM), le campus de Dijon de Sciences Po Paris, l'école supérieur des Arts Appliqués de Bourgogne (ESAAB), l'École Nationale Supérieure d'Art de Dijon (ENSA), le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Dijon, le centre de lutte contre le cancer Georges-François Leclerc (CGFL), et le Crous de Bourgogne Franche-Comté.
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"Ce n'est pas un simple changement de nom, c’est un changement d’identité, assure Vincent Thomas, président de l'Université Bourgogne Europe. Ce qui existait dans le cadre de l’université de Bourgogne va continuer avec l’université Bourgogne Europe. Ce qui change en revanche, c'est le périmètre qui va permettre à chacune et chacun, personnel ou étudiant, d’avoir de nouvelles perspectives dans leurs activités de formation".
Quels avantages ?
Les étudiants de tous les établissements partenaires vont par exemple pouvoir bénéficier d'Erasmus, un programme d'échange d'étudiants entre les universités à travers le monde entier. "Leurs propres cursus continuent d'exister telles qu'ils sont, mais c’est aussi ensemble une promesse d'évolution entre partenaires qui ne travaillaient pas auparavant nécessairement ensemble."
Des modules de formation vont également être mis en place. Cela peut être un seul cours comme des formations d'été. "Ces programmes-là sont interdisciplinaires et sont là pour attirer des jeunes gens vers des matières un peu originales. Ça va de l'intelligence artificielle à la radiothérapie."
🏅Classement de Shanghai 2024 : l’uB figure parmi les 5% des établissements les mieux classés sur le plan mondial !
— Université Bourgogne Europe (@univbourgeurope) August 20, 2024
Félicitations à l’ensemble des acteurs de l’#enseignementsupérieur et de la #recherche.👏
Retrouvez les critères et le classement : https://t.co/bTgv1nhvhO https://t.co/TGOVCuNsAq
L'université de Bourgogne se positionne entre la 801ᵉ et le 900ᵉ place du classement de Shanghai 2024. Avec Bourgogne Europe, Vincent Thomas compte bien agrandir son rayonnement international. "Le rang de l'université est celui qu’il est. Il faut l’accroître, pour être plus attractif et attirer des jeunes talents du monde entier ici en Bourgogne et irriguer le territoire de ce que nous sommes capables de lui apporter."
L'Université Bourgogne-Franche-Comté n'est plus
Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, c'est aussi la fin de l'Université Bourgogne-Franche-Comté. À la veille de la rentrée universitaire de 2022, l'Université de Bourgogne avait annoncé mettre un terme à sa participation à la Comue BFC (communauté d'universités et d'établissements nommée Université Bourgogne Franche-Comté). Une décision à l'époque vivement critiquée par de nombreux élus.
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Des problèmes financiers, administratifs et politiques ont eu raison du couple universitaire. Les relations entre les deux institutions se sont notamment dégradées lorsque le siège de la COMUE a été attribué à Besançon. L'Université de Bourgogne réclamait à l'époque un deuxième siège dans la cité des Ducs.
En ce sens, les tensions entre la Bourgogne et la Franche-Comté n'ont pas aidé. "Il y a eu beaucoup de disputes sur où se situerait le siège de l’université. Certaines personnalités bourguignonnes ne voulaient pas travailler avec la Franche-Comté", expliquait Dominique Andolfatto, politologue, en mars 2024.
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En 2022, les élus franc-comtois avaient accusé l'ancien maire de Dijon, François Rebsamen de vouloir "concentrer à terme dans la cité des Ducs, les leviers opérationnels de l'enseignement supérieur".