De nouveaux incidents ont éclaté devant plusieurs lycées de Bourgogne mardi 4 décembre 2018. Le mouvement porté par la crise des "gilets jaunes" pourrait se poursuivre. A Dijon, des interpellations ont eu lieu.
Leurs revendications sont multiples : certains critiquent les réformes du bac et du lycée, d’autres dénoncent la sélection instaurée à l'entrée à l'université avec la mise en place de Parcoursup (la plateforme d'accès aux études supérieures).
A Dijon, la journée du lundi 3 décembre avait été marquée par une violente manifestation et des échauffourées, notamment près de plusieurs lycées.
Des incidents qui ont conduit à l’interpellation de 14 personnes, dont 7 mineurs.
Le scénario s’est reproduit mardi 4 décembre.
A Dijon, dès le matin, des échauffourées se sont produites devant le lycée Simone Weil avec des jets de cocktail Molotov.
Manifestation des #lyceens : échauffourées devant le lycée Simone Weil avec jet de cocktail Molotov. Le Préfet condamne une nouvelle escalade dans la violence.
— Préfet Bourgogne-Franche-Comté, Préfet Côte-d'Or (@Prefet21_BFC) 4 décembre 2018
Tout au long de la journée, les manifestants ont joué au chat et à la souris avec les forces de l’ordre.
Une soixantaine de personnes sont passées de lycée en lycée pour tenter de rallier les élèves à leur cause ou de bloquer certains établissements.
Par précaution, plusieurs lycées sont restés fermés : c’est le cas des lycées Carnot, Eiffel, les Arcades, Simone Weil, etc.
[Soutien aux établissements] Suite aux débordements en marge des manifestations lycéennes @dijon la rectrice @___FAB_ apporte son soutien aux chefs d'établissements et à leurs équipes qui mettent tout en œuvre pour assurer la sécurité des élèves et des personnels pic.twitter.com/ArlCymfeXX
— Académie de Dijon (@AcademieDijon) 4 décembre 2018
De nombreux heurts ont ponctué la journée, comme par exemple des jets de pierres sur les policiers devant le lycée Charles de Gaulle vers 15h. Les forces de l’ordre ont répliqué avec des gaz lacrymogènes.
En fin d’après-midi, six personnes avaient interpellées.
Le reportage de Vickaine CSOMPOROW, Romain LIBOZ et Patrick JOUANIN