À Dijon, le festival Clameur(s) mêle littérature et gastronomie

Les rencontres littéraires Clameur(s) reviennent à Dijon du 15 au 17 juin pour une 6e édition consacrée aux "littératures du goût".

Peut-on faire rimer poésie avec gastronomie ? A Dijon, écrivains et cuisiniers viendront accorder les belles lettres et la grande cuisine aux rencontres littéraires Clameur(s), du 15 au 17 juin, pour une 6e édition consacrée aux "littératures du goût".

"Une fête des saveurs et des savoirs", résume Marie Hélène Fraïssé, directrice littéraire du festival, programmé du vendredi matin au dimanche après-midi au gré de rencontres avec des auteurs, d'expositions ou de spectacles où "mets et mots se conjuguent".

Sur scène, un cuisinier et un pâtissier devront par exemple interpréter dans leurs fourneaux des textes de Rabelais, Bocuse ou Céline, aux côtés de musiciens et de comédiens. Dans les rues de Dijon, des menus permettront de passer commande de lectures d'extraits de romans sur le thème du boire et du manger.

Au cours du week-end, écrivains, historiens ou journalistes raconteront les façons de transcrire les plaisirs de la bouche, plongeront dans le passé pour faire revivre les banquets de nos ancêtres et s'interrogeront sur le bien manger à l'heure "des barquettes congelées et des multinationales de l'agro-alimentaire".

Un "fonds gourmand" à la bibliothèque

Le chroniqueur gastronomique Jean-Luc Petitrenaud, l'un des initiateurs de la Semaine du goût en 1990, sera l'un des maîtres de cérémonie vendredi soir pour la conférence inaugurale du festival.

L'auteur de BD Benoît Peeters, coauteur de la série culte Les Cités obscures et cuisinier autodidacte, viendra raconter la place que la cuisine a tenu dans sa vie, qu'il relate dans "Comme un chef", une autobiographie dessinée parue en janvier.

La bibliothèque municipale de Dijon, qui organise l'événement avec la mairie, ouvrira aussi les collections d'un "fonds gourmand" qui s'appuie, explique-t-elle, "sur l'acquisition, dès le XIXe siècle, de fonds particuliers d'ouvrages, de manuscrits et d'éphémères liés au vin et à la gastronomie".

La métropole dijonnaise a fait du secteur de l'agroalimentaire l'un de ses axes principaux de développement et la ville verra sortir de terre en 2019 une Cité internationale de la gastronomie et du vin. Ce projet est une mesure phare découlant de l'inscription par l'Unesco du "repas gastronomique des Français" au Patrimoine de l'humanité en novembre 2010. Trois autres Cités de la gastronomie sont prévues à Rungis, Lyon et Tours.

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